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« Révélations » au Grand Palais avec des métiers d’art et des créations uniques

Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
C’est la 1re biennale internationale des métiers d'art et de la création où 300 artisans d'art - issus notamment de la mode et de la haute couture - exposent des créations inédites. Au menu : démonstrations, conférences, films, expos, ateliers... Ici, les créateurs (joaillier, parurier, plumassière...), artistes confirmés et jeunes talents, partagent et transmettent leurs valeurs au public.


 

Artiste plumassière, Nelly Saunier est l'une des dernières représentantes de ce métier unique. Depuis plus de 30 ans, elle perpétue un savoir-faire ancien qui faisait déjà les délices des rois lorsque l'on ordonnait des fêtes et que les costumes devaient faire appel à tous les luxes possibles, pour éblouir et charmer le regard. Elle aime rappeler la candide franchise de la nature : « Les oiseaux sont nés avec cette élégance, ils ne mentent pas avec leur apparence. Ils sont libres dans l'expression de leur beauté. C'est cette spontanéité, cette expression que je partage. La plume, c'est une émotion. »
 (Cécile Rogue)
Peintre et sculpteur à l’aiguille, Emmanuelle Dupont utilise les points traditionnels de la broderie et des techniques contemporaines pour bâtir des chimères textiles. Mi-végétales, mi-animales, ses créations inquiétantes, où l’on ne distingue plus le vrai du faux, investissent l’univers du bijou, de l’événementiel, de la haute couture… En 2008, Emmanuelle Dupont a reçu le Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main.
 (Emmanuelle Dupont)
Poète et rêveur, Franck Sorbier se considère comme un « couturier technicien », à l’instar des Maîtres d’Art. Le créateur, qui a osé entrer dans la haute couture en travaillant sur des chutes de bulles, a fait de la transformation de matières simples, précieuses toujours nobles, sa signature depuis ses débuts. Dentelles, tulles, crin et soie se métamorphosent sous ses doigts pour dévoiler des purs moments de grâce et d’élégance raffinée, révélant une passion peu commune pour la nature.
 (Patrick Gries)
L’esthétique de Christine Phung se joue des paradoxes. Ses silhouettes ultra féminines empruntent pourtant aux pièces phares du vestiaire masculin. Ses vêtements aux couleurs fortes et aux imprimés pop mixent techniques artisanales et graphisme contemporain, mobilisant savoir-faire rares et matières nobles comme la soie ou le cachemire. Derrière l’exigence du tombé et la richesse du toucher se construit un jeu de séduction discret, d’une évidente modernité.
 (Grégoire Alexandre)
Bijoutière joaillière contemporaine, Laurence Oppermann travaille l’or et l’argent grâce à des procédés hérités de la bijouterie classique et de l’orfèvrerie traditionnelle. Elle crée des bijoux avec une recherche constante de formes, une pureté des lignes, associées à une maîtrise du métal forgé et martelé. Elle associe également à ses créations des matières textiles innovantes. Elle crée des bagues, des colliers, des pendentifs, en pièces uniques et séries limitées, entièrement réalisés à la main dans son atelier à Lyon.
 (DR)
Titulaire d’un master Ingénieur textile, Tzuri Gueta a mis au point un brevet de «Dentelle siliconée» : introduite dans une matière textile, la silicone fluide crée, en se solidifiant, des volumes troublants au toucher de peau humaine. Utilisé dans la création de bijoux, de suspensions et de textiles, ce procédé particulièrement innovant a su séduire la haute couture par sa capacité à imiter des textures organiques ou végétales. Si la première rencontre est visuelle, la deuxième est tactile. C’est en portant les bijoux, en les caressant, en les laissant glisser sur la peau que l’on apprécie toute la sensualité de cette étonnante matière. Leurs formes organiques résonnent comme une évidence dans nos chairs et éveillent notre mémoire reptilienne.
 (TG Studio)
Depuis sa création en 1919, l’entreprise Edgard Hamon a su accompagner le bouillonnement de la mode en perpétuel mouvement. En plein coeur de Paris, l’établissement s’est taillé avec le temps une réputation dans le monde de la couture et du prêt-à-porter de luxe notamment comme fabriquant de ceintures et de bijoux extravagants. Aujourd’hui Entreprise du Patrimoine Vivant, l’atelier continue à oeuvrer pour les grandes maisons.
 (Gaele Pierre)
Formé chez les Compagnons du devoir, élevé au rang de Maître d’Art en 2008, Pierre Corthay réalise des chaussures sur-mesure pour une clientèle masculine française et internationale. Des pièces au dessin classique mais auxquelles il sait toujours ajouter une touche contemporaine, un vernis, une couleur électrique, une peausserie exotique… Sans oublier la grande attention qu’il accorde à la personnalité de son commanditaire.
 (Pierre Corthay)
Lunetiers de père en fils depuis 4 générations, les Bonnet excellent dans la création de lunettes en écaille de tortue sur-mesure. "Epouser" l'anatomie d'un visage est le savoir-faire de cette maison légendaire qui est la seule à garantir ce service aux particuliers du monde entier. Pour l'ensemble de son oeuvre, Christian Bonnet a été élevé au rang de Maître d'Art en 2000. En 2009, la maison élargit le champ du sur-mesure à la corne de buffle, de bélier et à l'acétate.
 (DR)
Autruche, iguane, crocodile de mer, galuchat et requin… C’est avec les peaux les plus sensuelles que Serge Amoruso réalise ses pièces de maroquinerie. Chaque accessoire est entièrement confectionné et cousu à la main. Il crée aussi des écrins, dessine du mobilier… qu’il ponctue de matières insolites, titane ou météorite. Inspiré par ses origines vénitiennes, ses voyages en Inde, sa passion du Japon, Il a reçu le titre de Maître d’Art en 2010.
	Révélations. Le salon des métiers d’art et de la création. Du 11 au 15 septembre 2013. Grande verrière du Grand Palais. Avenue Winston Churchill. 75008 Paris. www.revelations-grandpalais.com/fr
 (DR)

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