Milan, ultime étape de la Fashion week avant Paris
"Cette édition est importante, car c'est la dernière avant l'Exposition universelle qui débute à Milan en mai (...) ! Elle contribue à préparer l'événement en faisant rayonner le nom de Milan dans le monde", explique Cristina Tajani, adjointe au maire chargée du Travail, de la Mode et du Design.
La Camera della Moda, qui réunit les griffes italiennes, a donc mis les bouchées doubles : les 6 journées de défilés sont précédées, pour la première fois, d'une soirée autour d'un défilé collectif de quatre jeunes designers italiens prometteurs. Et dès l'ouverture mercredi, le défilé très attendu de Gucci, où Alessandro Michele vient de succéder à Frida Giannini au poste de directeur artistique.
Au programme, 151 collections avec 68 défilés et 80 présentations, verront se côtoyer grandes griffes, marques positionnées dans le moyen-haut de gamme et jeunes stylistes. A cela s'ajoutent les défilés n'ayant pas trouvé leur place dans le calendrier officiel ainsi que des expositions, soirées spéciales, initiatives culturelles ou inaugurations de boutiques.
La mode prête à investir les lieux névralgiques de la capitale Lombarde
La ville met à sa disposition des emplacements comme le Palazzo Reale pour y accueillir des défilés. Au-delà du centre et du quadrilatère du luxe situé autour de la via Montenapoleone, des quartiers revendiquent désormais leur caractère fashion, comme la rue Tortona dans le sud ou la vieille ville. A quelques pas de la cathédrale, le quartier dit des "5 Vie" (5 rues) ouvrira samedi les portes de ses ateliers, showrooms et galeries d'art pour une soirée destinée à "relancer le centre historique de Milan", expliquent les organisateurs. La ville accueillera trois salons consacrés à la mode féminine : le White, rue Tortona, se présente comme un salon de recherche ; le Super, géré par l'organisateur de salons florentin Pitti Immagine, orienté sur les accessoires ; et le salon du prêt-à-porter féminin Mipap organisé par la Foire de Milan.
Un bon calendrier ne suffit pas à lui seul à garantir la réussite de la Fashion week
"La semaine de la mode est conditionnée aussi par le climat économique. Or, la conjoncture actuelle se caractérise encore par une grande discontinuité", reconnaît le président de la Camera della Moda, Mario Boselli. Selon cet organisme, l'industrie italienne de la mode a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 61,6 milliards d'euros, en hausse de 3,7% par rapport à 2013. "Pour 2015, la croissance prévue est moins forte, seulement de 1,6%", explique Mario Boselli.
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