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Milan : un aperçu du printemps-été 2015 masculin en images

Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Alors que Paris est dans les starting-blocks, du côté de Milan, c'est déjà l'heure du bilan. La fashion week se termine ce 24 juin après 4 jours de shows. Retour en images sur des collections masculines du printemps/été 2015 plus colorées et plus décontractées que d'habitude. C'est, maintenant, au tour de Paris de prendre le relais avec 52 défilés du 25 au 29 juin 2014.


Ambiance arènes de Las Ventas à Madrid, peñas et castagnettes, boléro et corrida, Domenico Dolce et Stefano Gabbana n'ont pas fait dans la dentelle au cours de ce défilé "olé olé". Les hommes défilent au son du pasodoble portant des vestes de torero et des pantalons arrivant à mi-mollet ornés de broderies noires que ne renieraient pas José Tomas ou Jesulin de Ubrique. Sur de larges blouses en soie aux manches trois quarts, une Virgén de la Macarena ou un toro, et de gros pois, noir sur fond rouge ou vice versa, habillent les costumes trois-pièces.
 (TIZIANA FABI)
Ce n'est pas à la grande dame de la mode anglaise qu'on reprocherait d'être trop terne ou de valoriser des tenues trop classiques... Au contraire, si là aussi les pantalons remontent aux genoux, les mannequins portent des piercings au nez et des signes cabalistiques dessinés sur leur visage. ou carrément un faux nez de cochon (la créatrice se bat contre l'élevage intensif des porcs). Grosses fleurs sur fond noir, caleçons moulants imprimés, chemises col pelle à tarte, larges chapeaux haut de forme en paille... 
 (TIZIANA FABI / AFP)
Inspiré par le thème de l'Exposition universelle de Milan en 2015 et qui s'intitulera "Nourrir la planète, énergie pour la vie" ainsi que par les tableaux "végétaux" d'Arcimboldo au XVIe siècle, Kean Etro, partisan du mouvement "Slow Food", a rendu hommage à la tradition culinaire italienne. Chemises et pantalons sont faits d'imprimés représentant des assiettes, des fruits, des piles de crustacés, du risotto alla milanese et même des palourdes (les fameuses "vongole"). Les couleurs majoritaires des vêtements reprennent celles des aliments de base de le cuisine de la Botte : le jaune de la pasta, le rouge de la sauce tomate mais également du rose bonbon et du bleu "azzurro", pour une collection pleine d'énergie et de créativité. 
 (ANSA/MAXPPP)
Partant du postulat que ses clients sont "de vrais hommes qui, tels de superhéros au physique de statue, se permettent d'aller au delà des limites de la résistance de tout un chacun", Dirk Bikkembergs et Luca Dolci ont choisi comme emblèmes de leur collection le triathlon, un sport complet, et l'un de ses représentants italiens, Daniel Hofer, venu saluer à la fin du show. Le défilé débute avec 30 hommes vêtus de combinaisons intégrales et de bonnets de natation, blanc des pieds à la tête, qui servent de gardes du corps aux mannequins. Des couleurs là aussi basiques mais qui claquent - du kaki, du jaune, du blanc et du noir - pour des pantalons-joggings version fuseaux de coureurs cyclistes, des débardeurs et des blousons. Et aux manches des vestes de costumes, on accroche son smartphone, écouteurs aux oreilles, comme si l'on partait courir. 
 (ANSA/MAXPPP)
L'homme Gucci a deux facettes, l'une "excentrique, bohémienne, à l'esprit libre", d'où des pantalons de "pirates" à rayures horizontales, et l'autre, "très jet-set, élégante et passionnée par les sports aristocratiques", d'où une série de tenues que ne renieraient pas les membres du Yacht-Club de Monaco ou les élégants en balade à Capri, avec beaucoup de rouge vif, du bleu marine et du blanc, et des pulls à grosses côtes type loup de mer. Le pantalon se porte slim et au dessus des chevilles ou à revers, sur des mocassins, et le yachtman porte sur son dos un gros sac de marin ou une grande besace mais en cuir blanc et avec des bandoulières à rayures. 
 (TIZIANA FABI)
Habituellement qualifiée de "bling bling" mais cette fois-ci presque sobre, la collection hyper masculine de Donatella Versace, qui avoue avec gourmandise "qu'elle aime les hommes" a plu, tant par la présence stylée du blanc - blousons, jeans et jusqu'aux maillots de bain - que par l'inspiration romaine: les draps de bain sont portés en toges et les débardeurs faits des filets des rétiaires. 
 (TIZIANA FABI)
  (TIZIANA FABI / AFP)
Stefano Pilati a choisi l'architecture, et notamment celle de l'île grecque de Paros, comme source d'inspiration et les silhouettes proposées par le designer italien ne sont que finesse et sveltesse, accentuées par des rayures verticales, omniprésentes. Conçues comme le moyen d'"illustrer un exercice de style dans lequel la formalité et le temps libre respirent la même allure alanguie propre à l'été", elles sont de tous les costumes. A la taille des pantalons ou au bas des tee-shirts, des vraies/fausses bretelles qui tombent sur les hanches. Très présent, le foulard en soie et à motif cachemire, serré autour du cou, qui se fond dans le col de la chemise, fermée haut. Des couleurs plutôt sombres, classiques, des coupes droites, pour un homme Zegna à qui le fonctionnel et le pratique importent, où le vêtement "incarne les structures sociales, les logiques du business".
 (TIZIANA FABI / AFP)
  (ANSA/MAXPPP)

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