Mode : l'industrie du textile se met à la coloration naturelle
Vestes, chemises, écharpes, pantalons. Tous ces vêtements ont un point commun : ils sont teints naturellement. Neuf coloris seulement dans une boutique parisienne, obtenus grâce à des minéraux ou des végétaux parfois inattendus. "Ici, c’est bleu clair réalisé avec le pigment qu’on extrait des feuilles de la fleur de pastel. Le beige est réalisé à base d'oignons. Nous avons réalisé deux tons de brun, qui sont à base d'oignon auquel on ajoute de la noix de galle", explique Bruno Duflos, gérant de la boutique Bleu de Cocagne. Une technique qui a un coût jusqu'à 25 fois plus cher que les produits chimiques.
Une industrie polluante pour l'eau
Mais quels sont les secrets de ce procédé ? Réponse dans la Creuse, chez le teinturier Clément Talavera. Il travaille des pigments venus du monde entier : "Ça c’est du bois de campêche, un arbre qui pousse au Mexique. On récupère l’écorce et on fait un extrait en poudre qui va nous donner un beau violet". L'industrie textile représenterait à elle seule 20% de la pollution des eaux dans le monde. Poussée par les nouvelles exigences des consommateurs, elle est obligée de se réinventer.
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