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New York Fashion Week : Amanda Mehl puise dans sa boîte à outils pour son show

Les débuts de la Fashion Week de New York ne manquent pas de peps cette saison : après le défilé de Pierre Davis, premier designer transgenre, la créatrice Amanda Mehl, elle, a choisi une quincaillerie comme podium le 4 février 2019. Loquets, chaînes, crochets et tournevis sont intégrés dans les pièces de son vestiaire.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Temps de lecture : 2min
  (VANESSA CARVALHO / BRAZIL PHOTO PRESS)

Une habituée des happenings

Au fil des saisons, la designer née en Argentine est devenue une habituée des happenings dans une ville qui les affectionne particulièrement. En février 2017, elle conviait ses invités dans l'un des fameux bus scolaires jaunes américains, avant de faire défiler ses modèles chez un fleuriste, en septembre 2018.

Artiste avant d'être designer, la créatrice de la maison Amehl affectionne les installations, même si elle s'intéresse à d'autres formes d'art. "Je crée des environnements et des décors, et j'aime beaucoup les espaces banals, que je rends glamour", a-t-elle expliqué à l'AFP après son défilé. "La mise en scène est importante", a-t-elle poursuivi. "Dans le monde de la mode, il est important de raconter une histoire."

Mais le travail de la créatrice va bien au-delà de l'artifice et ne se limite pas à trouver un lieu atypique pour présenter ses collections.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

#nyfw

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Entre soumission et domination

Sa livraison automne-hiver 2019 portait en elle les traces de la quincaillerie, rappelée par des verrous, des tournevis ou des crochets savamment intégrés aux pièces de la collection. Utilisés de plusieurs manières différentes, ces objets évoquaient tout à la fois la soumission et la domination mais aussi les stéréotypes de genres, avec d'un côté la ménagère et de l'autre le bricoleur. 

Soucieuse du détail, Amanda Mehl a pioché dans d'autres rayons de la quincaillerie et intégré du plastique de nappe, de la corde ou des morceaux de bâche, visibles sur les mannequins qui ont défilé dans les allées étroites de ce magasin de Greenwich Village. Là encore, l'inspiration de la créatrice donne une cohérence à toutes les pièces, qui forment chacune un tout et non un assemblage improbable et hétéroclite.
  (VANESSA CARVALHO / BRAZIL PHOTO PRESS)

"Transformer quelque chose de grossier et d'industriel en quelque chose de sensuel et de précieux"

En puisant dans l'inventaire de ce commerce, elle voulait ainsi "prendre quelque chose de grossier et d'industriel, pour en faire quelque chose de sensuel et de précieux", selon les notes de collection donnés aux invités du show. "Je trouve de la beauté dans un morceau de métal ou de plastique", a-t-elle glissé après le défilé.
Chaussures Amanda Mehl automne-hiver 2019-20 à New York, février 2019
 (Johannes EISELE / AFP)

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