"Oh les dessous !" : la lingerie dans tous ses états au fil du temps
Des parures que l'on dévoile uniquement à son partenaire pour certains, des éléments surfaits et ringards pour d'autres ou encore un avant-goût des moments intimes, les dessous féminins ne laissent personne indifférent. La lingerie se décline sous toutes ses formes entre Guingamp et Saint-Brieuc, au Petit Echo de la mode à Châtelaudren jusqu'au 17 septembre.
L'exposition "Oh les dessous !" retrace l'évolution historique de la lingerie du XIXeme siècle à nos jours. Du corset lourd, contraignant et rigide dans lequel le corps des femmes était engoncé aux dessous légers et agréables d'aujourd'hui grâce aux matières comme le coton, la soie et l'élastane qui libèrent le corps des femmes.
Reportage : Catherine Bazille - Christophe Rousseau
L'exposition permet de découvrir un espace dédié aux bas et collants, un autre dédié aux hommes qui se résume aux caleçons et slips kangourous, comme si les créateurs manquaient d'imagination.
Trois femmes artistes ont également été conviées à y participer. Dominique Fajnzang avec sa série de dessins d'une femme qui s'habille et se déshabille, Hulyss Bowman et sa série de photos de femmes en petite tenue et Isabelle Vaillant qui a recueilli avec son installation vidéo des confidences sur l'oreiller.
Aujourd'hui, la lingerie s'affiche dans la rue
Aujourd'hui, comble de l'ironie, le corset qui jadis torturait les femmes pour qu'elles rentrent dans leur robe se porte sur tout et partout. Cette tendance ne s'arrête plus aux défilés des podiums mais descend directement dans la rue. Même chose pour la lingerie fine glissée sous une veste pour ne laisser entrevoir qu'une fine dentelle. Certaines chanteuses ont désacralisé le soutien-gorge en la portant sur scène comme la fameuse poitrine iconique de Madonna signéeJean-Paul Gaultier. Un soutien-gorge des années 50 poussé à l'extrême qui a permis au couturier d'exprimer avec humour une féminité teintée d'agressivité. Cette silhouette, savant mélange de rétro et de contemporain est même devenue l'emblême des années 90. Ce premier soutien-gorge conique faisait référence à une collection beaucoup plus ancienne, celle d'Yves Saint-Laurent en 1967, où les seins coniques faisaient référence à l'art Bambara d'Afrique.
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