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Paris, Shanghai, Los Angeles : 3 villes, 3 it-girls

À l’heure où la mode s’internationalise, qui se cache derrière l’intello bobo parisienne, la working girl de Shanghai et le stéréotype de la blonde peroxydée de Los Angeles ? Le bureau de conseil en stratégie et création Martine Leherpeur et le salon Who’s Next Prêt-à-Porter Paris ont décrypté les spécificités de style de chacune de ces 3 it-girls. En voici les portraits.
Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
3 profils féminins : Paris, Shanghai, Los Angeles 2013 (de gauche à droite)
 (DR)
La Parisienne revendique esprit, style et intuition
Impertinente et revêche, la Parisienne brouille les pistes avec un mélange de sobriété racée et de twist émancipé. Héritière de Chanel et de Giroud, elle mixe cet héritage, tout en bousculant les codes attendus ou trop parfaits. Elle affirme sa différence avec chien et cultive son French paradoxe et son art de la séduction. Elle mixe les codes, les époques, les styles, les matières... et joue la carte du négligé chic.

Mutante, elle passe d’une mode à l’autre et oscille entre ses racines couture et le néo-style de la www.fashion. Accumulatrice d’influences, depuis quelques saisons, elle va encore plus loin dans les associations inattendues, flirtant parfois avec la faute de goût...
Paris 2013 : coucher de soleil 
 (DR)
Ses incontournables : son trench oversize, son crop top (haut court), ses sweats et chemises qui baillent et sa paire de running (la nouvelle ballerine).
En touche perso : la pièce passée de mode comme la chemisette au col boutonné.
Parisienne 2013 : Black baloon
 (DR)
La Shanghaienne cultive soft power, mix & match
Sensuelle et sophistiquée, la Shanghaienne aspire à s’affirmer à travers son look. Pour elle, la mode est un jeu : elle mélange, sans limite, les tendances internationales et les particularités asiatiques. Sa féminité se manifeste bien au-delà de la silhouette. Elle se développe aussi au travers d’une posture, d’un regard, d’une manière de marcher et de parler, pour affirmer sa différence. C’est une femme indépendante, rationnelle, curieuse et sûre d’elle. Elle gère sa vie, sait ce qu’elle veut et s’adapte aux situations pour arriver à ses fins.

Les Shanghaiennes sont les premières à avoir fréquenté les bancs des écoles pour filles occidentales et occupent aujourd’hui des positions de pouvoir, où leurs capacités de négociatrices sont remarquées. En 2013, 39% d’entre elles refusent de devenir des femmes au foyer après le mariage. A l’image de leur ville, le Paris de l’Orient, elles ont le sens du business : survoltées, authentiques et high-tech.
Shanghai 2013 : Gkero
 (DR)
Hier, en 2005 : « phase d’apprentissage », féminité glamour. Attitude conservatrice, codes sûrs.
Aujourd’hui : « phase d’essai », total it look, de plus en plus sensible à la mode et aux dernières tendances.
Demain, en 2015 : « phase d’indépendance », la mode comme un jeu. La créativité est le maître mot.
Ses sources : les blogs, les people, les sites de vente en ligne, les magazines de mode sur le Net ou les sites de street-style. 
Shanghai 2013 : Laurel
 (DR)
Pour l’Angeline : c'est sea, glam & fun
Cette control freak optimise sa vie et son temps. Pour elle, glam et hippy, esprit couture, casual attitude, healthy living et compétition cohabitent. Son crédo : tout est possible. Elle ose. Sa ville, c’est The big Nowhere. Los Angeles incarne encore l’American dream. La ville du cinéma et des séries est aussi le lieu où Hedi Slimane a renoué avec la mode pour relever le défi Saint Laurent. Sous le soleil exactement, le culte du corps brille à Venice beach. C’est aussi la ville du fun shopping. L’Angeline est toujours « on stage ».

Calme, elle se soucie de son corps et de son âme. Elle est à la fois hipster tout en gardant en permanence un oeil sur le business.
Los Angeles 2013 : coucher de soleil à Los Angelès
 (DR)
Ses incontournables : son jean, son short.
Sa recette chic easy : sa petite robe et ses summer boots.
En touche perso : vintage, folk rock ou red carpet.
Ses accessoires : son sac et sa voiture, qui est un vrai lieu de vie, ainsi que ses bracelets californiens General Store.
Los Angeles : Elliot Mann
 (DR)

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