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Petit lexique pour comprendre les Fashionistas ?

Une "it girl" en "front row" assiste au défilé d'une collection très "gender fluid", disponible en "see now, buy now". Des expressions incontournables utilisées par les fashionistas lors des Fashion Weeks. A connaître sous peine de passer pour une "has been" !
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Kanye West, Kim Kardashian front row au show Off-white, 29 septembre 2016, à Paris
 (ALAIN JOCARD / AFP)

Fashion Week

Attention ne pas confondre une Fashion Week avec une ordinaire semaine de sept jours : la Fashion Week peut compter cinq jours (Londres), six (Milan), huit (New York), voire neuf (Paris) pour les quatre principaux rendez-vous mondiaux de la mode.
Sonia Rykiel printemps-été 2017, à Paris
 (ALAIN JOCARD / AFP)

Front row

Kim Kardashian chez Balmain, Jane Birkin et ses deux filles chez Saint Laurent, Rihanna chez Dior... à chaque griffe son "front row" (ou "frow") et ses stars. Cible des photographes, crucial pour l'image de marque : le premier rang d'un défilé regroupe les personnalités qui comptent pour une maison : célébrités et "it girls" vedettes des réseaux sociaux, journalistes et  blogueurs les plus influents, acheteurs et clients privilégiés. Derrière les invités des deuxième, troisième voire quatrième rangs n'ont plus qu'à se tordre le cou pour voir les looks qui défilent et à zoomer pour tenter de prendre des photos correctes. Quant à ceux qui sont relégués en "standing", ils restent debout, dans l'ombre.
Diane Kruger et Clotilde Courau front row au défilé Elie Saab, le 1er octobre 2016
 (ALAIN JOCARD / AFP)

See now, buy now

Le "see now, buy now" (aussitôt vu, aussitôt acheté) est un concept qui émerge depuis quelques saisons dans le milieu de la mode, consistant pour certaines maisons (comme Burberry, Tom Ford ou Tommy Hilfiger) à mettre en vente leur collection aussitôt après le défilé, et non plus six mois plus tard comme c'est le cas traditionnellement. Les gens voient les vêtements sur les réseaux sociaux et les veulent tout de suite, font valoir ces griffes, qui jugent dépassé le calendrier actuel.

Mais ce système ne fait pas l'unanimité : à Milan et Paris, les organisations professionnelles représentant les marques de mode et maisons de couture estiment qu'il nuit à la créativité. De plus, il suppose de pré-produire sa collection avant le défilé, ce qui défavorise les créateurs qui n'ont pas leurs propres boutiques et dépendent des commandes des acheteurs.

Gender fluid

L'expression reflète une tendance forte dans la mode actuelle, consistant à abolir les frontières entre styles masculin et féminin. L'une des figures de proue de ce mouvement est l'anticonformiste et en vogue label Vetements, qui fait défiler indifféremment hommes et femmes en cuissardes, bombers et vestes de costumes XXL. Son PDG Guram Gvasalia en est persuadé : "il n'y a plus de genre. Homme ou femme, maintenant on peut choisir ce qu'on veut être".
Koché printemps-été 2017, à Paris.
 (PIXELFORMULA/SIPA)
Hommes et femmes se côtoient par ailleurs sur les podiums de jeunes marques comme Andrea Crews, Koché mais aussi chez Gucci et Burberry.

Effortless

"Effortless" est un chic décontracté, généralement associé au style de la Parisienne. Ce style ne dispense pas d'un minimum d'efforts. Ses icônes ? Charlotte Gainsbourg, le mannequin Caroline de Maigret ou Emmanuelle Alt, rédactrice en chef de Vogue Paris. Une allure qui inspire la créatrice britannique Clare Waight Keller, à la tête de Chloé, dont la "collection printemps-été 2017 célèbre la simplicité effortless du style français intrinsèque à la fille Chloé".
Chloé printemps-été 2017, à Paris
 (BERTRAND GUAY / AFP)

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