Cet article date de plus de six ans.
Pour Dior, Maria Grazia Chiuri s'est associée à la chorégraphe Sharon Eyal pour une collection inspirée de la danse
Dior a lancé lundi la PFW printemps-été 2019. Maria Grazia Chiuri, la directrice artistique des collections féminines, s'est associée à la chorégraphe israélienne Sharon Eyal. Sa collection s'est inspirée de la danse comme "acte libérateur", incarnée par les célèbres Isadora Duncan, Martha Graham ou Pina Bausch qui ont révolutionné leur discipline.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Pour la créatrice italienne, qui aime passer des heures dans les archives de la maison Dior, ce thème de la danse est un moyen de rendre hommage à Christian Dior qui aimait la danse, a créé des costumes pour un ballet de Roland Petit et a habillé Margot Fonteyn, sur scène et dans la vie.
"Le look classsique Dior est devenu plus léger"
Pour Maria Grazia Chiuri, cette mise en scène où les mannequins défilent dans la brume au milieu de danseurs est un moyen de faire vivre le moment aux invités qui "le ratent souvent" en prenant les looks en photo avec leurs smartphones."Nous avons eu l'idée de la liberté, de quelque chose de très léger. Le look classique Dior est devenu plus léger", explique la créatrice. "Danser est une chose naturelle, cela fait partie de toutes les cultures. Nous avons essayé de donner à tous les vêtements une touche humaine".
"Ce n'est pas une question de perfection du corps, mais de souplesse et de force du mouvement", souligne, de son côté, la chorégraphe Sharon Eyal.
Hommage aux codes Dior
"Le style Dior peut être créé de manière plus contemporaine : une veste du tailleur bar peut se porter avec un pantalon cargo sportif, une jupe de tulle avec une veste en coton militaire rebrodée", explique Maria Grazia Chiuri. Les robes couleurs pastel, en tulle et en jersey - tissu utilisé pour la première fois par la créatrice - sont évanescentes, le corset est remplacé par un maillot de corps pour des mouvement libres et naturels.Printemps oblige, les fleurs - roses, muguets ou marguerites sont très présentes, en imprimé en tye et dye pour un côté plus léger ou brodées avec des morceaux de plumes. La danse suggère le motif de kaléidoscope qu'on retrouve sur les leggins des danseurs ou dans les imprimés sur le tulle et le dénim. Une partie de la collection est inspirée de hip-hop, le jean soulignant une silhouette décontractée. Les baskets en néoprène sont ultra souples.
Les ballerines aux rubans tressés jusqu'à la cheville rappellent les pointes, d'autres se reposent sur un talon ou une semelle transparents en Plexiglas pour donner l'illusion que les mannequins marchent pieds nus. Sur les cheveux, bandeaux ou rubans griffés Christian Dior en serre-tête mais aussi un béret, très parisien, tricoté en lin par le chapelier Stephen Jones qui travaille depuis longtemps avec la maison Dior. "Cela ne chauffe pas en été mais donne le look", explique-t-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.