Pourquoi Buccellati et Dior font appel à une influenceuse virtuelle ?
Derrière ce personnage virtuel, se cache le directeur artistique de l’agence de design et de branding Opium, Joerg Zuber. Il a donné naissance à Noonoouri en février 2018. Son créateur décrit son personnage comme un élément de "haute couture digitale".
Pour le lancement de ses nouvelles créations, Buccellati a fait appel à cette influenceuse virtuelle, qui rivalise avec les fashionistas les plus célèbres, pour présenter ses créations et son emblématique travail de tulle lors de la semaine de la haute couture parisienne début juillet. Le projet numérique présente une vidéo dans laquelle Noonoouri, resplendissante avec ses grands yeux doux et ses traits de poupée, met en valeur le travail du nid d'abeille, une des signatures des bijoux Buccellati.
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Noonoouri n’en est pas à sa première intrusion dans l’univers de la mode. Pour le défilé Croisière 2019 de Dior aux Grandes Ecuries de Chantilly, la maison française avait fait appel en mai dernier à cet avatar fabriqué en image de synthèses. La jeune femme avait pris les commandes du compte Instagram de Dior pour faire vivre le défilé Rodéo aux utilisateurs du réseau social.
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Quel est le poids des influenceurs ?
Une enquête, réalisée en mars 2018 par Harris Interactive pour l'Observatoire Cetelem intitulée "Consommation d'aujourd'hui et demain, le poids des influenceurs" donne quelques éléments de réponse.
Pour Flavien Neuvy, directeur de L'Observatoire Cetelem, le rôle des influenceurs va s'accroître : "Cette tendance amène déjà de plus en plus de marques à réfléchir sur la répartition de leur budget publicitaire. De très nombreux Youtubeurs spécialisés font des audiences supérieures aux chaînes d'information en continu avec un public très ciblé. Instagram et désormais Snapchat sont les terrains de jeu des influenceurs."
Alors qu'ils se déclarent plutôt libres dans leurs choix (64%), les Français affirment cependant être à l'écoute lorsqu'ils envisagent un achat important, qu'il s'agisse des commentaires de leurs proches (65%), des messages de santé publique (55%), des commentaires en ligne d'autres consommateurs (51%) ou des vendeurs en magasin (50%).
Les 18-24 ans, les plus sensibles au rôle des influenceurs
Les 18-24 ans eux se montrent plus sensibles aux discours et aux informations disponibles en ligne (commentaires consommateurs, sites, influenceurs…). Huit jeunes Français sur dix déclarent avoir découvert un produit (80%) ou une nouvelle marque (75%) grâce à un influenceur. C'est deux fois plus que la moyenne !
Pour 41% d'entre-eux, les influenceurs sont des experts de leur thématique capables de rester indépendants dans leurs conseils et recommandations (18% pour la moyenne des Français et 10% pour les 50 ans et plus). Les Français en général pensent que le rôle des influenceurs va perdurer (36%) voire s'accroître (53% en moyenne et 70% pour les 18-24 ans) dans les prochaines années.
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