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Premiers pas du Français Etienne Deroeux à la Fashion Week de New York

Le designer français Etienne Deroeux a présenté pour la première fois le 10 septembre 2016 une collection à New York dans le cadre de la semaine de la mode présentant le printemps-été 2017. Une évolution logique pour celui qui avait déjà des liens forts avec cette ville.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Etienne Deroeux printemps-été 2017, à New York
 (Abel Fermin/WWD/Shutter/SIPA)

Après dix collections dévoilées à Paris, le jeune couturier a décidé de se déplacer à New York, où il avait commencé sa carrière, en tant qu'assistant de l'Américain Matthew Ames. "C'est un truc que j'ai en tête depuis très longtemps, de ramener la collection ici, tout en gardant beaucoup de choses en Europe, créer un pont entre les deux villes", a-t-il expliqué à l'AFP.

Il reste adepte du Made in France dans la mesure des moyens d'une petite maison. Adepte du sportswear depuis le lancement de sa marque, il y a cinq ans, Etienne Deroeux cite les exemple des deux grandes référence françaises du genre, Lacoste et, avant lui, Jean Patou. "Ils ont toujours construit leur marché, leur marque sur les deux villes en même temps", dit-il.

Etienne Deroeux printemps-été 2017, à New York.
 (Monica Schipper / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Avant même cette arrivée à New York, le marché américain était déjà le plus important de sa marque. Traverser l'Atlantique signifie, dans l'immédiat, renoncer à montrer ses collections à Paris. "Je sais qu'on est là, à mon avis pour au moins deux ou trois saisons", explique le jeune homme.

Cette nouvelle collection a été fortement inspirée par la métropole. Pour Etienne Deroeux, la ville "fait exception" à la tendance générale, qui incite le monde à "se refermer sur lui-même". La thématique de la migration et de l'immigration l'a incité à intégrer des morceaux de couvertures de survie à certaines pièces pour évoquer les réfugiés qui ont tenté de rejoindre en masse l'Europe. "En même temps il y avait cette idée de sublimer ça", détaille-t-il, de "transformer quelque chose qui est pesant, péjoratif (...) en quelque chose de positif." "La mode est toujours un peu politique", dit-il. "Il faut revendiquer des choses pour que cela devienne intéressant. Si on est hors du monde dans lequel on vit, ça n'a pas de sens."
Etienne Deroeux printemps-été 2017, à New York..
 (Monica Schipper / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Les grands thèmes d'Etienne Deroeux sont là, le sportswear, les formes architecturales avec notamment ces robes ou ces hauts très décolletés, portés avec un débardeur ou un t-shirt dessous. Le designer cherche à "dévoiler sans montrer", en exposant, ça et là, des morceaux de chair au pouvoir suggestif.
Etienne Deroeux printemps-été 2017, à New York...
 (Monica Schipper / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Un sportswear de luxe  

Passé par les bancs de l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers et de l’École de La Cambre à Bruxelles, c’est en France qu’Etienne Derœux a établi sa maison éponyme. Basé à Paris, Derœux a un profond intérêt pour l’histoire du sportswear, subtilement allié au goût des volumes architecturaux. Aujourd’hui, il produit uniquement en France n’utilisant que des fibres naturelles - convaincu que le vrai luxe doit se retrouver dans la qualité et la traçabilité plutôt que dans un logo.

Le luxe est pour lui, une question de discrétion. Une ligne pure, le sportswear et une fabrication de qualité viennent créer un vestiaire contemporain au tombé sensuel et à l’élégance brute.

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