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Quand Karl Lagerfeld recommandait le port du gilet jaune

En 2008, Karl Lagerfeld avait accepté d'être au coeur d'une campagne de sensibilisation de la sécurité en faveur du port du gilet jaune. Dix ans après, les gilets jaunes revenaient sur le devant de la scène portés par des milliers de manifestants, et le couturier disait comprendre leur mouvement de protestation.
Article rédigé par Jean-Michel Ogier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1min
Karl Lagerfeld en gilet jaune
 (SECURITE ROUTIERE/MAXPPP/MAXPPP)

"C'est jaune, c'est moche, ça ne va avec rien mais ça peut sauver la vie."

Personne n'a oublié cette image et ce slogan. Karl Lagerfeld vêtu d'un gilet jaune réfléchissant par dessus une tenue de soirée. Il vient de tomber en panne au bord d'une route, entre chien et loup. Pour sa sécurité, il porte un gilet fluorescent et a disposé derrière lui un triangle de signalisation. Le couturier a accepté de prêter son image à cette publicité disruptive qui a marqué les esprits. A l'époque il était impossible de prendre la route sans voir une des 2877 affiches en 4 par 3 placardées dans 110 villes de l'hexagone.

La campagne de la Sécurité Routière a marqué les esprits et rencontré un grand succès y compris à l'étranger. L'association originale entre un personnage qui symbolisait le raffinement vestimentaire et un vêtement laid et utile fonctionnait à plein. L'agence Lowe Strateus, qui en avait eu l'idée, avait remporté le grand prix de la meilleure campagne de communication en 2018. 
  (SECURITE ROUTIERE/MAXPPP/MAXPPP)

Dix ans plus tard les gilets jaunes devenaient l'emblême d'un mouvement de protestation, inédit par la forme en France, et qui perdure. Ils sont des milliers à s'être rassemblés sous ce gilet étendard. En Décembre dernier, dans une interview au magazine The Cut, Karl Lagerfeld était interrogé sur ce mouvement. Il avait eu ces mots :

Vous savez, quand vous connaissez les sommes qu’ils ont pour finir le mois, vous comprenez, a expliqué le styliste de 85 ans. C’est horrible, non ? Ils veulent un peu plus de cash, et de l’essence moins chère.


Le couturier avait précisé comprendre le mouvement sans pour autant le soutenir :

J’aime la période que nous traversons, mais pas les impers jaunes dans la rue. Je ne suis pas français. Je n'ai pas à avoir d'opinion sur les événements politiques français.

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