Coronavirus : Saint Laurent, Gucci et Balenciaga vont fabriquer des masques de protection
Les maisons du luxe françaises, Saint Laurent et Balenciaga et l'italienne Gucci, vont se lancer dans la fabrication de masques pour lutter contre la propagation de la pandémie de coronavirus. D'autres griffes moins connues sont également mobilisées.
"Les ateliers français des maisons Balenciaga et Yves Saint Laurent se préparent à la fabrication de masques, dans le respect des mesures de protection sanitaire les plus strictes pour leurs collaborateurs, dès que les procédés et matières auront été homologués par les autorités compétentes", a déclaré Kering en pleine pandémie de coronavirus.
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Masques, gels et donations : les groupes de luxe mobilisés
Le groupe de luxe Kering remettra aussi "dans les prochains jours" aux services de santé français trois millions de masques chirurgicaux qu'il va se procurer en Chine et faire acheminer en France. La maison italienne Gucci s'est engagée à fabriquer 1,1 million de masques chirurgicaux et 55.000 blouses pour le personnel soignant en Italie, pays le plus durement touché par la pandémie. Kering a aussi réalisé une donation financière "exceptionnelle" à l'institut Pasteur pour soutenir la recherche sur le Covid-19.
L'autre géant du luxe, LVMH, s'est lancé il y a une semaine dans la fabrication de gel hydroalcoolique pour les hôpitaux sur trois de ses sites de production français dédiés d'ordinaire à ses parfums et cosmétiques (Dior, Guerlain et Givenchy). LVMH a par ailleurs déjà annoncé avoir un fournisseur industriel chinois capable de livrer dix millions de masques en France dans les prochains jours. La maison mère de Louis Vuitton financera "intégralement" cette livraison, d'une valeur d'environ cinq millions d'euros.
Les marques de mode fabriquent des masques avec leur tissu
Depuis près d’une semaine, plusieurs marques de mode ont reçu des appels des établissements de santé leur demandant un soutien dans la fabrication de masques de protection. Noyoco, Chantal Thomass, Saint James et Manifeste011 ont répondu à l'appel.
A l'instar de l'entreprise 1083, les marques Noyoco et le Groupe CL (Chantal Thomass, Chantelle, Passionata) ont activé leur force de production, au ralenti depuis plusieurs jours, au profit de la fabrication de masques, en respectant un cahier des charges strict. Le 20 mars la marque éco-responsable Noyoco a déjà expédié 1500 masques en coton lavables et réutilisables à des cliniques. Les 50 premiers masques sont allés aux équipes de confection pour leur sécurité pendant le travail. Les 8500 restants promis seront expédiés le 25 mars.
De son côté, le groupe CL continue lui aussi de prototyper et produire des masques chirurgicaux dans ses usines.
La marque Saint James produit elle aussi des masques protecteurs en tricot 100 % coton, lavables et réutilisables, à destination des établissements de santé et des centres hospitaliers. Composé de deux couches de tissu en coton et d’une couche de molleton coton disposé entre les deux couches, ce masque permet de bloquer l’émission de postillons mais ne protège pas d’une contamination via l’extérieur. Destinés au groupe hospitalier Mont Saint-Michel; ces masques visent à faciliter le maintien de l’activité des établissements de santé.
Pour ses deux ans la boutique en ligne Manifeste011 (qui distribue des marques responsables et véganes) avait créé un masque avec des filtres anti-pollution qu’elle propose désormais aux services hospitaliers et aux aidants. Ce masque, qui filtre les particules 2.5, n’est pas un masque médical. Il est produit à partir de vêtements invendus en coton biologique. Les biais en satin noir ont été récupérés par la Textilerie. Il a été fabriqué par Mode Estime, un atelier d’économie sociale et solidaire. C'est l'association OVE qui a récupéré les masques.
Enfin Mario et Enrico Moretti Polegato, présidents des marques de chaussures Geox et Diadora, ont fait un don d’un million d’euros à la région de Vénétie pour aider à gérer l'urgence sanitaire causée par le coronavirus. “En ce temps de crise sans précédents que connaissent l'Italie et la Vénétie, il était de notre devoir moral de soutenir nos médecins et nos infirmières qui sont en première ligne pour la lutte contre un ennemi aussi invisible qu’effrayant, ce qui nous rend tous égaux, vulnérables et sans défense" a déclaré Mario Moretti Polegato.
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