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Sérum holistique et brume sacrée : Kate Moss lance sa marque de cosmétiques, Cosmoss

La top model rock'n'roll lance une ligne de beauté dont les produits onéreux promettent d'"équilibrer le corps et l'âme". Elle suit à sa façon la trace des stars du cinéma et de la musique qui ont bâti des empires du e-commerce ou des cosmétiques ces dernières années.  

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
La top model Kate Moss le 2 mai 2022 au Met Gala de New York (Etats-Unis). (DIMITRIOS KAMBOURIS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Cosmoss, c’est se (re)connecter avec la Terre et l’Univers. J’aime méditer et je veux être en lien avec les planètes et la Lune", explique Kate Moss dans Vogue. Connue pour sa rock'n'roll attitude et son goût de la fête, la top model britannique lance une ligne de cosmétiques un brin mystique, Cosmoss. La marque dit s'inspirer "de l'expérience de vie extraordinaire de Kate Moss", "prête à partager son voyage d'acceptation de soi et à être librement elle-même"...

Une "brume sacrée" à 140 euros

On y trouve une ligne courte de produits de beauté garantis végans, qui entendent "équilibrer le corps et l'âme avec l'environnement naturel et les cycles circadiens". Au menu notamment, une crème de jour anti-stress à 110 euros, un sérum de beauté holistique au CBD et collagène à 120 euros et une brume sacrée "qui nettoie l'aura", selon elle, à 140 euros. 

A 48 ans, la mannequin, ancienne compagne de Johnny Depp et des musiciens de rock Peter Doherty et Jamie Hince (The Kills),  tente de se réinventer en égérie du bien-être en vue de rejoindre la cohorte de célébrités ayant bâti des empires de e-commerce ces dernières années.

Même si elle fume toujours, elle répète à longueur d'interviews qu'elle ne boit plus et que ses frasques de jeunesse sont derrière elle. "J'aime bien danser (...) mais je n'aime plus ne pas être en contrôle de moi-même", racontait-elle sur l'émission BBC Desert Island Discs. Sur le compte Instagram de Cosmoss, on la voit dans sa baignoire mais aussi se glisser voluptueusement dans un lac dans le plus simple appareil...

"Une icône rock revenue de ses excès"

Pour Éric Briones, auteur de Luxe et digital, qui sort en octobre chez Dunod, "la beauté et le bien-être vont être les nouveaux vecteurs de croissance pour le luxe", d'où la multiplication des lignes à l'effigie de stars. Il juge l'identité du site de Kate Moss en adéquation avec l'époque, en prônant la résilience, le soin et l'acceptation de soi : "une icône rock revenue de ses excès qui a un discours pseudo-magique" en pleine "période apocalyptique".

Kate Moss, révélée à l'âge de 14 ans par une série photographique de Corinne Day pour le magazine The Face, était surnommée à ses débuts dans la mode la "waif" ("la petite enfant misérable") à cause de sa silhouette chétive. Elle a été l'une des incarnations d'une tendance aux corps très maigres dans la mode durant les années 90, surnommée "heroin chic", avant l'éclosion de canons de beauté plus plantureux avec par exemple la star de téléréalité Kim Kardashian.

Cette dernière l'a devancée, comme sa soeur Kylie, en lançant des marques qui génèrent des centaines de millions de dollars. La fortune de Kim Kardashian est estimée à un milliard de dollars par Forbes, celle de Kylie Jenner à environ 600 millions. D'autres vedettes, du cinéma comme l'actrice Gwyneth Paltrow, ou de la chanson, comme Selena Gomez ou Rihanna, ont également créé des empires du e-commerce ou des cosmétiques.

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