Solidaires, les marques Bensimon, Perús, Hana et Orega s'engagent pour l’éducation des enfants
Les marques ne sont pas toujours des exemples en matière de bonne conduite mais certaines d’entre elles utilisent cependant leur notoriété pour aider les populations locales. Voici quatre exemples de griffes de mode, solidaires, qui ont choisi de produire avec les populations locales et de soutenir, par ailleurs, l'éducation des enfants grâce à des associations.
Madagascar : avec ses sacs, Bensimon est partenaire de Zazakely Sambatra
Venue à Madagascar adopter ses deux enfants, la journaliste Véronique de Bourgies, frappée par les conditions de vie des orphelins, a créé en 2004 l’association Zazakely Sambatra qui signifie "Enfants heureux". Sur l'île de Madagascar, les habitants sont à 92% sous le seuil de pauvreté. Le système éducatif comporte d’importantes lacunes : 1 enfant sur 4 n’a pas accès à l’école primaire et 1 sur 3 quitte l’école avant la fin d’un cycle primaire. L’accès à l’emploi est difficile pour les jeunes et l’écosystème n’est pas favorable à l’entrepreneuriat.
Pérou : avec ses sneakers, Perús soutient Los Chicos de Cusco
L'ouverture de la première boutique parisienne Perús conclut un projet imaginé il y a près de cinq ans dans les rues de Cusco pendant un voyage au Pérou. Cette marque responsable (chaussures, sacs à dos et pulls en alpaga) - qui propose une mode respectant les artisans qui la fabriquent - prône aussi un engagement social. La griffe a ainsi lancé le programme #TwoShoesForSchool avec l’association Los Chicos de Cusco, qui oeuvre pour l’éducation, qui scolarise et nourrit des enfants. "Pour chaque article acheté, nous finançons un jour d'école aux enfants défavorisés de Cusco. Cette donation représente plus de 20% des bénéfices. A ce jour, 40.000 jours d’école ont été financés, soit une année d’école pour 200 enfants" explique l'un des trois fondateurs de la griffe (Armand, Henri et Nicolas) avant d'ajouter "Perús, c’est 30 emplois directs créés au Pérou et une dizaine en Bolivie pour les pulls."La collection propose des sneakers (en toile, cuir et daim), des joggers, des sacs à dos ornés des motifs péruviens traditionnels et désormais également des pulls en 100% Royal Alpaga.
Sénégal : avec ses sacs, Orega s'implique dans le programme Wabag
Orega est une marque française de maroquinerie dont les créations s’inspirent de l’art de l’origami, des fleurs ou des végétaux. Sébastien s’est imprégné des codes de l’imaginaire japonais : le modèle LOV a été créé suivant l’art du pliage origami, là où le modèle KISS trouve son inspiration dans la palette colorielle de Pierre Bonnard et des Nabis. Chaque création est confectionnée à la main dans des ateliers reconnus pour leur savoir-faire artisanal et ancestral. "Nous avons choisi de travailler avec deux ateliers français reconnus pour leur excellence de travail et ainsi garder un lien avec la qualité́ des objets confectionnés par des artisans. Un travail de coupe minutieux est effectué pour éviter au maximum les défauts de peau pour une finition irréprochable" explique le créateur.A chaque modèle acheté, l’apprentissage d’un enfant est soutenu en Afrique. Chaque sac à main vendu finance la fabrication et la distribution de cartable solaire pour soutenir l'éducation des écoliers des zones dépourvues d'électricité. Apporter de la lumière dans ces zones permet à des enfants de continuer à lire et écrire à la nuit tombée. Ce Wabag, "cartable lumière" en cuir, est doté d'une lampe LED et d’une membrane solaire. Il peut aussi se transformer en support d’écriture pour pallier à l’absence de bureau.
Madagascar : avec ses sandales, Hana s'engage auprès d'Aïna, Enfance & Avenir
Cette idée a éclot en 2014 lorsque Vincent - en stage au sein d’un journal local à Madagascar - apprend que 90% de la population malgache vit sous le seuil de pauvreté. Il décide alors d’agir à son échelle en travaillant avec des artisans locaux - les ateliers sont payés 15% plus cher que le marché local - mais aussi en contribuant à l’accès à l’éducation des enfants malgaches. Pourquoi Hana ? En écho à la région natale de son grand-père maternel mais aussi au mot, qui dans les années 1930, signifiait sandale de cuir. "Il n’existe pas d’école maternelle publique à Madagascar et intervenir sur ce pan de l’éducation est essentiel (...). Tout d’abord pour les ateliers parents-enfants organisés par l’association (Aïna, Enfance et Avenir, ndlr) qui permettent de sensibiliser les parents sur la santé et l’importance de la scolarité. Cela permet aussi à ce que les enfants s’habituent à un cadre scolaire leur permettant d’augmenter leurs chances de réussite au primaire. Le taux de décrochage au stade du primaire étant très important sur la Grande Île. Nous, nous intervenons sur l’une des deux écoles maternelles, l’école maternelle d’Isotry. Et pour chaque paire vendue, les 5 euros reversés permettent de participer au frais d'un enfant pour une semaine..." explique le fondateur d'Hana sandales. Aïna, Enfance & Avenir vient en aide à 300 bénéficiaires.La marque Hana permet de personnaliser en ligne ses sandales au niveau de la matière, de la couleur et de l’ajuster aux mesures de son pied. Elles sont confectionnées à la main avec du cuir pleine fleur ou du cuir velours provenant de tanneries françaises et malgaches. Un antidérapant est ajouté et un croupon épais est utilisé pour la semelle d’usure afin de renforcer leur longévité.
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