Tennis : le vêtement comme étendard pour affirmer sa personnalité sur les cours
À Roland-Garros, il y a les sportifs, les chapeautés, les élégantes, couleurs claires ou orange terre battue. Les tournois passent, mais le style reste. Certains joueurs marqueront l’histoire tant pour leur coup de génie que pour leur garde-robe. "Forcément on parle beaucoup de Rafa, avec ses tenues fluo", dit un Parisien. "Wawrinka, avec son short à carreaux", commente une femme. Des tenues qui ont évolué pour améliorer le confort des joueuses, forger la légende des stars de la discipline, avant de se muer en prêt-à-porter pour conquérir la rue.
La révolution sur les cours, c’est d’abord à la Française Suzanne Lenglen qu’on la doit. Au tournant des années 20, elle remise au placard les inconfortables corsets, pour déployer son jeu en débardeur et jupe plissée. Un corps libéré, des mouvements facilités, et des tournois du Grand Chelem maintes fois remportés.
André Agassi en short en jean
Après-guerre, la jupe perd quelques centimètres. En 1979, l’américaine Betty-Ann Stuart ose même un message culotté. Un uniforme qui a valu quelques mésaventures à l’ex-numéro 11 mondiale, Nathalie Dechy. "Quand la jupette se soulevait, des fois on n’était pas toujours à l’aise. Et déjà, le cycliste a fait du bien", déclare l’ancienne joueuse professionnelle.
Le vêtement de tennis sert aussi d’étendard à certains joueurs pour affirmer leur personnalité. En 1988, un certain André Agassi joue Roland-Garros en short en jean. Séisme sur la planète tennis. Même goût de la provoc chez Serena Williams, entre tutu et combinaison intégrale.
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