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Top départ à New York de sa première Fashion week masculine

Dans la foulée de Londres, Milan et Paris, New York lance sa première semaine de la mode consacrée aux hommes, un secteur en pleine expansion. Du 13 au 16 juillet 2015, une cinquantaine de marques participent à cette première New York Fashion week men's pour des présentations et défilés printemps-été 2016.
Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Défilé Nautica Men pour le prêt-à-porter printemps-été 2014 à New York (septembre 2013)
 (Frazer Harrison / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Quelques grands noms, des moins connus et des débutants

 
S'y produiront notamment Ralph Lauren (pour Polo), Tommy Hilfiger, Michael Kors, Calvin Klein, Rag & Bone, Thom Browne, Public School, Tim Coppens, Michael Bastian, Perry Ellis, Gipsy Sport, Billy Reid, et en clôture John Varvatos, qui a délaissé Milan où il se produisait depuis des années.
 
Après avoir travaillé pendant deux ans sur le concept, le Conseil des créateurs de mode américain avait annoncé en février 2015 la naissance de cette semaine Homme, qui aura lieu deux fois par an, comme la Fashion week traditionnelle. "La mode masculine américaine n'a jamais été plus forte et plus créative", avait alors souligné Steven Kolb, le PDG du CDFA, se réjouissant de "la possibilité de montrer le talent collectif d'un segment important de notre secteur". Le CFDA dit avoir reçu plus de 500 demandes d'accréditations pour cette première édition. La plupart des shows auront lieu au Skylight Clarkson à Manhattan, qui dans le passé était le terminus de l'ancienne voie ferrée de la High Line.
 
Milan, Londres et Paris avaient leur semaine de la mode Homme depuis des années. Mais à New York, les hommes ne pouvaient jusqu'à présent que défiler dans le cadre des centaines de défilés de la Fashion week, en septembre et février, massivement consacrés à la mode féminine. "Ils étaient complètement submergés", explique Patricia Mears, directrice-adjointe du musée de l'école de mode new-yorkaise Fashion Institute of Technology.
 

Une progression spectaculaire

                          
Ces dix dernières années, portée par les blogs et par une génération Y (nés entre 1980 et 2000), plus connaisseuse que ses aînés, le secteur de la mode masculine a connu une accélération spectaculaire. Les ventes en ligne de vêtements pour homme ont augmenté en moyenne de 17,3% par an entre 2009 et 2014 aux Etats-Unis, plus que n'importe quel autre produit, pour atteindre 9,6 milliards de dollars. Les ventes en magasin ont augmenté en moyenne de 4,1% par an, pour atteindre 10,9 milliards de dollars. Et le site spécialisé IbisWorld prévoit que les ventes en ligne vont continuer à augmenter au rythme de 14,2% par an d'ici à 2020, poussées notamment par la génération Y.

"Les hommes de cette génération s'y connaissent un peu plus en mode que les générations précédentes, il y a encore tout un marché inexploité, un grand potentiel de croissance pour les entreprises (...) A tous les niveaux, décontracté, luxe, bon marché, vous voyez des entreprises qui commencent à se placer dans le marché pour homme", explique Will McKitterick, analyste d'IbisWorld.

Les designers américains avaient aussi un autre problème avec la Fashion week traditionnelle : les collections homme étaient montrées trop tard pour la saison des achats, qui pour les lignes masculines interviennent en juillet. Certaines marques américaines se produisaient donc en Europe, pour avoir une meilleure visibilité et coïncider avec le calendrier des acheteurs. Cette fois, la Fashion week homme est alignée avec la saison des achats. Et si d'aucuns soulignent la saturation parfois perceptible lors de la Fashion week traditionnelle, et s'interrogent sur le besoin d'en ajouter une autre, la remarque ne tient pas, selon Patricia Mears. "Les gens qui suivent les collections homme sont très spécifiques. Je ne pense pas qu'il y ait la même saturation. Ils n'avaient pas autant d'endroits pour être visibles et c'est logique de faire ça séparément", dit-elle.

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