Top départ de la couture hiver 2014-15 sur les podiums parisiens
Dans les ateliers, brodeurs et plumassiers mettent la touche finale à leur travail : les défilés se déroulent sur 5 jours dans quelques uns des plus beaux lieux de Paris. La Fédération française de la couture a programmé 26 défilés dans le calendrier officiel -9 membres haute couture, 11 membres invités et 6 membres correspondants. A côté des Chanel, Dior, Gaultier, Schiaparelli... trois noms apparaissent. Fred Sathal, qui revient après 8 ans d'absence des défilés, ouvre le bal dimanche. Puis Stéphanie Coudert, "couturière particulière" depuis dix ans, dans sa boutique atelier à Belleville, prend le relais. La maison Dice Kayek clôture les défilés le 10 juillet.
De nombreux défilés sont prévus dans le "off" en marge des présentations officielles. C'est le cas de l'ex-mannequin russe Ulyana Sergeenko et d'Azzaro. La maison, qui a embauché de nouveaux stylistes en 2013, Arnaud Maillard et Alvaro Castejón, essaie de se relancer.
Dans les ateliers, d'incroyables savoir-faire
Contrairement aux collections prêt-à-porter, qui donnent lieu à des fashion weeks à New York, Londres, Milan..., la haute couture est exclusivement parisienne. C'est une appellation juridiquement protégée avec des critères stricts. Cette appellation désigne des vêtements réalisés sur mesure, à la main. Les modèles doivent être conçus par le créateur permanent de la maison et exécutés dans ses propres ateliers, qui comprennent un minimum de 20 salariés. Brodeurs, plisseurs, plumassiers y démontrent leur savoir-faire. Les vêtements, qui nécessitent des dizaines voire des centaines d'heures de travail, atteignent plusieurs dizaines de milliers d'euros.
On retrouvera certaines robes sur les tapis rouges à Hollywood, Cannes et autres hauts lieux du glamour. Quelques riches clientes de Russie, du Moyen-Orient et d'Asie pour beaucoup viendront elles faire leur repérage pendant les défilés.
Julien Fournié : "la couture fait vivre tellement de personnes"
"Certains peuvent trouver ça indécent. Mais ça fait vivre tellement de personnes ! C'est de la fabrication française, ça crée de l'emploi. On peut en être fier", racontait mi-juin à l'AFP Julien Fournié, qui présentera le 8 juillet son 11e défilé. Il vend entre 25 et 30 robes par an à des clientes venant surtout d'Arabie saoudite et de Singapour. Ce sont des jeunes filles de 18 ans à peine, des trentenaires mais aussi des femmes plus âgées. Elles désirent "quelque chose d'exclusif, rien que pour elles", explique le couturier de 39 ans.
Un diner pour lever des fonds pour aider le Palais Galliera
Le groupe Condé Nast France va profiter des défilés qui attirent le monde de la mode à Paris pour organiser son premier dîner de gala dans le cadre du "Vogue Paris fashion fund". L'objectif est de lever des fonds auprès des maisons de mode, créateurs, collectionneurs et clients pour aider le Palais Galliera, musée de la mode de la ville de Paris, à acquérir des pièces de créateurs contemporains.
Le départ de Didier Grumbach, l'arrivée de Ralph Toledano
Ces défilés sont marqués par le départ d'une personnalité très respectée dans la mode à Paris. Didier Grumbach, président de la Fédération française de la couture et du prêt-à-porter depuis 16 ans, a annoncé le 1er juillet 2014 qu'il quittait son poste. Il a notamment participé à renforcer l'appellation haute couture et son ouverture à des marques nouvelles.
Il sera remplacé par Ralph Toledano, président de la division mode du groupe espagnol Puig (Nina Ricci, Carolina Herrera, Paco Rabanne, Jean Paul Gaultier….).
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.