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Voyage dans l'univers décalé et ludique de Jean-Paul Lespagnard

Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Ancien lauréat du Festival International de mode et de photographie à Hyères et artiste associé au projet de Capitale Européenne de la Culture de la ville de Mons en 2015, Jean-Paul Lespagnard a imaginé « Till We Drop ». Cette exposition à son image, décalée et engagée, évoque la vie exubérante des hôtels de la Riviera Maya au Mexique et se fait l’écho d’une certaine idée du paradis artificiel.


Pour cette première exposition monographique à Paris, Jean-Paul Lespagnard invite à explorer son processus de création. Inspirée de sa collection éponyme de 2014, présentée à Paris en septembre 2013, l’exposition évoque la vie exubérante des grands hôtels de la Riviera Maya au Mexique et se fait l’écho d’une certaine idée du paradis artificiel. Un univers euphorique, fait de transgression et de liberté. Déguisé en abeille, il plonge dans un parcours ponctué de dispositifs qui dépeignent les rites, us et coutumes du touriste impulsif, délesté de toute contingence matérielle.
Enfant, le jeune liégeois utilise les pneus de son père camionneur pour en faire des corsets pour ses sœurs. Curieux et animé par l’histoire de l’art, et notamment par le surréalisme, mouvement iconique en Belgique, il choisit d’étudier les Beaux-arts. Cette attirance pour l’art sous toutes ses formes imprègne la vie et la création du styliste…
 (Jean-Paul Lespagnard)
Jean-Paul Lespagnard peut ainsi parler de sa fascination pour les parcs d’attraction qu’il fréquente depuis toujours, de la chorégraphe Meg Stuart ou de l’artiste Wim Delvoye qui signe l’un de ses tatouages. Jean-Paul Lespagnard a un autre tatouage, un homard dans un cornet de frites, le plus noble des crustacés baignant dans la star du fastfood, une image qui définit son style qui joue avec les extrêmes. Chacun des thèmes de ses collections repose sur des associations inattendues : basket et années 20, pêcheurs hollandais et moto cross… Inspiré des codes du sport, du tourisme, de la culture populaire, de la musique classique, de la pop ou encore de la religion, ce créateur baroque manipule les contrastes.
 (Jacob Sutton)
Designer belge né à Liège en 1979, il présente ses collections de prêt-à-porter féminin à Paris depuis mars 2011. Après avoir étudié les Arts Visuels et la création de mode à l'IFAPME de Liège, il travaille aux côtés d’Anna Sui pendant deux saisons puis devient l’assistant d’Annemie Verbeke en 2005. En 2008, il participe au Festival International de mode et de photographie à Hyères et remporte le prix du public ainsi que le prix 1.2.3 qui lui permet de dessiner une collection capsule.
 (Antoine Asseraf)
C’est lors de la 23e édition du Festival qu’il marque les esprits avec sa surprenante collection de « Jacquelines » réalisée sur le thème de la baraque à frites et racontée à la manière d’un conte décalé et fantaisiste. Par la suite, il crée sa marque, affine son style en créant des collections à la fois élégantes et accessibles. Il parvient à exprimer un univers optimiste où l’originalité courtise une irrévérence amusée à l’égard du vestiaire classique
 (Thibault Gregoire)
Fasciné par l’art sous toutes ses formes, y compris populaires ou underground, le créateur multiplie les collaborations avec la Villa Noailles, la chanteuse Yelle, les chorégraphes Meg Stuart, Pierre Droulers ou Gilles Jobin mais aussi avec des magazines tels que Elle ou Marie-Claire. En 2012, Arte et RTBF lui consacrent un documentaire.
 (Lætitia Bica)
La Galerie des Galeries permet de découvrir les talents d’aujourd’hui et de demain. Constituée de quatre expositions par an autour de la création française et internationale, sa programmation met en valeur la transversalité qui existe entre la mode, les arts plastiques et le design.
	 
 (Grégoire Alexandre)
Exposition « Till we drop » prolongée jusqu'au 19 avril 2014. Tout un parcours est consacré à ce projet dans les vitrines de la rue de la Chaussée d’Antin et au premier étage du magasin. La Galerie des Galeries. 1er étage des Galeries Lafayette. 40, Boulevard Haussmann. 75009 Paris. Entrée libre, du mardi au samedi de 11h à 19h. www.jeanpaullespagnard.com
 (Lætitia Bica)

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