170 acteurs de la scène électro appellent la ministre de la Culture Roselyne Bachelot à les soutenir dans une tribune
Des musiciens, DJ et acteurs de la scène électro dénoncent un secteur "en voie d'extinction" dans une tribune publiée par Libération. Ils demandent à la ministre de la Culture un fonds d'aide d'urgence.
La musique électro est "en voie d'extinction" : 170 musiciens, DJ et acteurs de la French Touch ont appelé vendredi la ministre de la Culture Roselyne Bachelot à les soutenir, avec un fonds d'aide d'urgence et en organisant des "zones d'urgences de la fête", malgré le Covid-19. Dans une tribune publiée vendredi sur le site du quotidien Libération, les signataires, de Jean-Michel Jarre à Bob Sinclar, rappellent que "le marché des musiques électroniques représente près d'un demi-milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel, soit 17% du marché des musiques actuelles" en France.
100 000 emplois en France
"A l'instar de la cathédrale de Nantes, pour laquelle Jean Castex annonce une 'reconstruction la plus rapide possible et où l'Etat prendra toute sa part', nous exigeons le même traitement avec la même urgence. Il y a urgence, la cathédrale des musiques électroniques est en feu !", s'insurgent-ils. Selon cette tribune, le secteur représente 100 000 emplois directs et indirects en France : musiciens, techniciens, attachés de presse, personnels de clubs et salles de concerts, agents, saisonniers... "tous privés de leur emploi". Ils demandent "la mise en place de dispositifs opérationnels concrets à effet immédiat".
"La plupart des producteurs et productrices de musiques électroniques et DJ sont en dehors du cadre de l'intermittence", relèvent-ils. "Nous souhaiterions, avec les professionnels de la diffusion de notre secteur, ouvrir le chantier très rapidement des 'zones d'urgence de la fête', encadrées par un mode d'emploi unique d'une région à une autre et qui nous permettraient d'être dans l'action en fonction de l'actualité pandémique". Ils demandent à ce qu'une délégation puisse être reçue rapidement par Roselyne Bachelot.
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