À Besançon, la Rodia passe à l'acoustique et propose des concerts "débranchés"

À Besançon, La Rodia fait le pari de l'insolite. Elle propose des concerts entièrement acoustiques, sans aucune sonorisation. L'occasion pour le public de se retrouver au plus près de l'artiste, sans artifice.
Article rédigé par franceinfo Culture - Joanne MASSARD
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Devant son public, sur la scène La Rodia, Marie-Alice Ottmann, auteure, compositrice et interprète enchaîne les titres. Sans micro, ni ampli. (FRANCE 3 FRANCHE COMTE)

C'est un moment suspendu, où l'on baisse le volume, où l'on tend l'oreille. Sur la scène de La Rodia de Besançon, place à un concert, sans artifice, un concert "débranché". Devant son public, Marie-Alice Ottmann, auteure, compositrice et interprète enchaîne les titres. Sans micro, ni ampli. Une première pour l'artiste : "Il y a un côté d'engagement encore supérieur à d'habitude. Un engagement corporel, dans la respiration, la présence scénique. C'est une expérience assez incroyable", explique-t-elle. 

À la Rodia, d'habitude on aime plutôt les amplis, les basses, l'électro, les décibels. Mais pour une fois, on débranche. On débranche tout. Une expérience inédite, résultat d'un partenariat entre la scène de musiques actuelles et le Festival Faites moins de Bruit qui chaque année propose aux artistes de s'essayer à l'acoustique.

Une expérience insolite, au plus près du public.
La Rodia à Besançon passe à l'acoustique et propose des concerts "débranchés" Une expérience insolite, au plus près du public. (FRANCE 3 FRANCHE COMTE)

Le défi de l'acoustique a aussi été relevé par Laura Cahen, deuxième artiste invitée à se produire pour cette expérience inédite. Seule avec sa guitare. En toute intimité avec son public : "Là, on est vraiment comme au moment où j’ai écrit les chansons. Chez moi. C'est comme si les spectateurs venaient au moment de la création. C'est ce que j'ai envie de retrouver ici". Un sentiment partagé avec les spectateurs : "Ne pas avoir le micro, cela rajoute un truc assez intimiste", avance l'un d'eux"C'est intéressant, inhabituel" avoue un autre avant de poursuivre : "cela met un peu les artistes en danger quand même". Une autre conclue : "Si on respire un peu trop fort, ils vont l'entendre, et puis, eux, s'ils font un faux pas, on va le sentir aussi, il y a une petite fragilité tout le temps et c'est génial !".

"Quelle plus belle résonance que celle de l'acoustique?"

Pari réussi donc pour David Demange. Le directeur de La Rodia rêvait de cette soirée "insolite" : "On est dans un endroit où doit résonner la musique. Quelle plus belle résonance que celle qui est acoustique? Pour nous, c'est une façon de retrouver la proximité avec les artistes et de proposer au public une expérience différente". Une contre programmation qui s'inscrit dans le cadre des "Insolites" de La Rodia qui a déjà proposé un concert en piscine et qui réserve d'autres surprises au public dans les mois qui viennent.

Des performances insolites à la Rodia, organisées en partenariat avec les équipes du festival "Faites Moins de Bruit" qui débute en mai 2024 dans la capitale franc-comtoise. L'occasion idéale de tenter ou retenter l'expérience. Car là encore, de nombreux artistes se prêteront à l'exercice acoustique.

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