A Besançon, le concours international des jeunes chefs d'orchestre fait émerger les talents de demain
Dans la salle de concert, on ne voit que lui ! Debout, sur une estrade devant un pupitre, le chef d'orchestre agite ses baguettes ou ses mains. Occuper cette fonction ne s'improvise pas. C'est un métier qui reste mystérieux et impressionnant aux yeux du grand public. Car celui que l'on appelle aussi Maestro n'est pas là que pour le spectacle. Son rôle est capital. C'est lui qui coordonne les instruments en leur donnant le rythme et le tempo pour que les musiciens jouent en harmonie. Ce poste est rarement occupé en début de carrière par les musiciens ou les compositeurs. La plupart du temps, ils débutent comme assistants auprès d’un professionnel accompli.
C'est le cas de ces vingt candidats, présélectionnés pour participer à ce concours international de jeunes chefs d'orchestres organisé au Kursaal de Besançon. Ils sont chefs associés ou assistants mais tous veulent aller plus loin encore en décrochant le titre de meilleur jeune chef d’orchestre. Une de leurs épreuves consiste à diriger pendant 15 minutes l’orchestre Victor Hugo sur la 4e symphonie de Beethoven. Alors de quelle façon sont-ils jugés par les professionnels ? "D'abord, je regarde ce qu’on ne voit pas, j'écoute, j'essaye de voir ce qu'ils ont dans la tête, comment ils construisent leur idée, comment ils communiquent surtout leurs idées et de quelle façon l'orchestre réagit et comment ils inspirent le public, le jury et les musiciens" raconte Debora Waldman, Membre du jury et cheffe associée à l'auditorium de l'opéra de Dijon.
Plus qu'un métier, une vocation
Personne ne peut s'improviser chef d'orchestre. Il faut beaucoup de compétences pour y parvenir. Au-delà de leur solide culture musicale, leur personnalité et leur charisme comptent beaucoup. À ces passionnés de musique de montrer leur tempérament de leader et leur capacité de résistance au stress. Parmi les présélectionnés, deux Français : Souane Van Rechem et Simon Clausse. Déjà demi-finaliste en 2021, ce dernier avoue être toujours aussi stressé avant l'épreuve.
S’imprégner de la partition et connaître à la perfection chaque instrument, leur fonctionnement et leurs notes sont indispensables pour ce prestigieux concours. Discipline et fermeté sont aussi de rigueur pour cette profession très exigeante. "On travaille avec les partitions, pour que toutes les informations rentrent dans notre corps, que ce soit dans notre peau, pour qu'on sache exactement ce qu'on veut faire à chaque mesure donc ça prend beaucoup de temps, parce que c'est beaucoup d'informations", explique Swann Van Rechem, candidat au concours international de jeunes chefs d'orchestre de Besançon.
La finale se déroulera au Théâtre Ledoux ce samedi à 16 heures pour l’un d’entre eux, ce sera le début d’une carrière prometteuse.
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