À Toulon, un orchestre de musique classique entre en résistance en jouant dans une église
Les fermetures des salles de spectacle révoltent certains acteurs de la scène culturelle. À Toulon dans le Var, un concert qui devait se tenir sur la scène nationale de Châteauvallon-Liberté dirigée par Charles Berling, a été délocalisé dans une église. Reportage.
Le quatuor de musiciens devait jouer sur les planches de la scène nationale de Châteauvallon-Liberté dans le Var. Pour cause de fermeture de cette salle de spectacle dans le cadre des mesures sanitaires contre l'épidémie de Covid-19, l'orchestre s'est finalement produit en les murs de l'église Saint Jean-de-Bosco à Toulon devant un public d'une soixantaine de personnes. Un acte de résistance assumé de la part des musiciens et du directeur de la scène nationale de Châteauvallon-Liberté.
"C'est un acte de résistance. On n'est pas dans une situation normale. Nous, on aimerait rouvrir normalement. On aimerait pouvoir travailler et c'est ce qu'on affirme au gouvernement. Il y a des référés qui sont partis. On espère qu'ils vont aboutir pour qu'il y ait la liberté culturelle", affirme Charles Berling, directeur de la scène nationale de Châteauvallon-Liberté.
"C'est un peu un vaccin contre le simplisme"
Un concert "sauvage" qui fait écho au référé-liberté contre les fermetures des salles de spectacle qui a été déposé par le monde la culture devant le Conseil d'Etat. Un recours qui sera examiné ce lundi 21 décembre par les juges. Pour le moment, les lieux cultures sont fermés au moins jusqu'au 7 janvier.
À l'intérieur de l'église Saint-Jean-de-Bosco, les musiciens retrouvent la joie de jouer en public. "C'est un peu un vaccin contre le simplisme", dit Ami Flammer, violoniste.
Les spectateurs présents soutiennent la démarche. "Je suis ravie qu'il y ait ce genre d'actes de résistance pour montrer qu'on peut faire des choses. Si les gens peuvent aller à la messe, pourquoi on n'autoriserait pas des spectateurs à aller au théâtre. Toutes les mesures sanitaires sont prises, encore plus que dans les églises. Pour moi c'est une aberration", rouspète cette Toulonnaise.
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