Associé aux Isley Brothers, Santana prône dans son nouvel album le "Power of Peace"
"Nous avons senti que nous devions nous unir comme des super-héros et voler au secours de l'époque, sur cette planète qui a tellement besoin de soins pour se remettre", a expliqué le septuagénaire (70 ans depuis le 20 juillet) en présentant son nouvel opus mardi à New York.
Cette "musique médicale", comme la décrit le guitariste, consiste en un album de reprises, intitulé "Power of Peace" (pouvoir de la paix). Santana y revisitera notamment "Higher Ground" de Stevie Wonder ou l'hymne écologiste de Marvin Gaye "Mercy Mercy Me (The Ecology)".
"J'encourage les gens à le passer dans les parkings, les centres commerciaux, sur CNN, partout", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse, "pour corriger un esprit déviant et malhonnête, qui veut faire du mal aux autres." Confirmant qu'il parlait bien de Donald Trump, il a glissé : "un dingue essaye de créer plus de murs".
Né et ayant grandi au Mexique mais devenu américain depuis longtemps, Carlos Santana a un pied de chaque côté du mur que veut construire le président des Etats-Unis. "Power of Peace" a été enregistré en un peu moins de quatre jours à Las Vegas en présence de Ron Isley mais également de son plus jeune frère Ernie, un guitariste. "Ca a été une expérience inexplicable pour moi après 60 années à faire de la musique", a expliqué Ron Isley.
L'épouse de Carlos Santana, Cindy Blackman Santana, qui est batteuse et a participé au projet, se souvient que les deux géants se sont rejoints en un même "flow", sans "rupture d'énergie ou même dans le son". Le guitariste passé à la postérité avec sa prestation lors du festival de Woodstock, en août 1969, dit vouloir prolonger cette collaboration et envisage même une tournée. "Nous voulons faire le tour du monde", dit-il, "pour faire tomber plus de murs dans les têtes."
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