Cet article date de plus de deux ans.

Avant son concert à Paris, Stromae fait son grand retour sur scène à Bruxelles, sa ville natale

Premier concert depuis sept ans en mode "Invaincu" après son burn-out : porté par ce nouveau titre, Stromae est remonté sur le ring, en champion, mardi 22 février, à Bruxelles, au lancement d'une tournée-évènement qui passe par Paris jeudi 24 février.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Stromae, lors des 37e Victoires de la Musique, le 11 février 2022.  (BERTRAND GUAY / AFP)

"Je suis un peu stressé, je ne vais pas vous le cacher, mais je suis très heureux d'être ici", lâche rapidement Stromae, tout sourire, au micro, dans sa chemise blanche à jabot. Après sept ans d'absence, l'artiste est remonté sur scène, au Palais 12 de Bruxelles, ce mardi 22 février. Il y a présenté en exclusivité les chansons de son nouvel album Multitude, dont son hymne à la vie Invaincu. 

"Invaincu", hymne à la vie

Les 9 000 personnes (chiffre fourni par son label Mosaert et son tourneur Auguri) au Palais 12 exultent quand il appuie sur le mot "Invaincu", dans un halo de lumière, pour le premier titre de son concert. Invaincu est donc son hymne à la vie après son burn-out, prolongement d'une tournée mondiale marathon qui l'avait essoré physiquement et mentalement en 2015 (avec pour facteur aggravant les effets indésirables d'un médicament antipaludique). Une dépression, escortée par des "pensées suicidaires", narrée sans fard dans L'enfer, titre déjà connu. 

Ce premier show s'appelle Avant-première car le Belge ne fait toujours rien comme personne. L'artiste dévoile ainsi devant le public des morceaux inédits, alors que son prochain album Multitude, album francophone le plus attendu de 2022, ne sort que le 4 mars. "Cet album, c'est mon attente de l'année, je suis fan absolu", confie à l'AFP Pierre de Maere, chanteur, nouvelle pépite de la scène belge, inspiré par son aîné.

Avatar et robot-chien 

"Bon ça va, c'était pas trop nul ?", lance-t-il à son public à deux reprises quand il dévoile de nouveaux morceaux. Ravis, complices, les spectateurs répondent d'un immense "noooon". Stromae s'amuse alors à varier inédits, tels que Santé ou Mon Amour et standards comme Formidable ou Papaoutai.

Le chanteur confronte les points de vue et enfile différents costumes dans ses morceaux. Dans une nouvelle chanson - dont il ne donne pas le titre - sa voix change pour donner la parole à un enfant de prostituée, un client, un souteneur ou un policier. Musicalement, Stromae est toujours affamé de sons du globe, virus attrapé gamin lors des voyages avec sa mère autour du monde, notamment en Amérique du Sud.

Visuellement, son show s'ouvre sur un mini-film, mélange de 2001 l'Odysée de l'espace et Star Wars où son avatar, déjà vu aux Victoires de la musique le 11 février, tient la vedette. Un robot-chien, bien réel, vient également jouer avec lui, à un moment. Tandis que quatre musiciens, alignés derrière des consoles, comme des Kraftwerk encore plus futuristes (mais vêtus comme lui), l'accompagnent.

Des avant-premières à Paris et Amsterdam

"C'était super de le retrouver, c'était peut-être un stress pour lui, mais les nouvelles chansons sont très bien, ça passait parfaitement", se réjouit auprès de l'AFP Arthur, 33 ans, venu de Namur. Il y aura deux autres "avant-premières", jeudi 24 février à l'Accor Arena à Paris et dimanche 27, à Amsterdam avant l'atterrissage de Multitude dans les bacs et sur les plateformes.

Puis la tournée reprendra, passant en avril par Coachella, plus grand festival du monde en Californie, avant de repartir alternativement en Europe et Amérique du Nord (USA et Canada) jusqu'en 2023. Car l'ambition internationale est toujours là, comme l'a prouvé sa prestation remarquée début décembre dans le show télé américain de Jimmy Fallon.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.