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Beauregard, jour 2 : les quatre concerts à retenir

Le deuxième jour de concerts a offert un spectacle à l'image du festival : de belles découvertes, et des têtes d'affiche à la hauteur.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Beth Gibbons, la chanteuse de Portishead, sur la scène de Beauregard.
 (Claire Digiacomi)

Pour évacuer tout de suite le sujet qui fâche : oui, il pleut à Hérouville-Saint-Clair. Pour empêcher toute fausse idée : non, l'humeur des festivaliers n'a pas bougé. La deuxième journée à Beauregard a vu foisonner les k-ways autant que les bonnes surprises musicales : on a fait deux belles découvertes avec Be Quiet et We have band, on a chanté avec Vanessa Paradis (accompagnée sur scène par Benjamin Biolay), on a rêvé avec Angus & Julia Stone, on a secoué nos têtes avec Paul Weller, pour finir par se défouler avec Gesaffelstein. En plus de tout ça, quatre concerts ont retenu notre attention.

Samba de la muerte, premier groupe à monter sur scène le deuxième jour du festival.
 (Claire Digiacomi)
  • Samba de la muerte

Avec Be Quiet et We have band, le groupe est la troisième découverte de la journée. Samba de la muerte a eu la difficile tâche d'inaugurer la grande scène du parc de Beauregard, dès 15h30. Epreuve réussie avec brio : "C'est une très bonne surprise pour nous qui ne les connaissions pas", témoignent deux jeunes filles. La voix d'Adrien Leprêtre (clavier des Concrete Knives), qui peut être aussi mélancolique que celle de James Blake puis déborder d'une énergie folle, s'accompagne d'électronique, de sons gras de grosses guitares... et de maracas. Aux percussions, on retrouve Gabriel Legeleux (absent à Beauregard), tout juste la vingtaine et déjà reconnu comme l'un des jeunes talents de l'électro en France, sous le nom de Superpoze. "Ils mettent l'ambiance et font danser les gens, dommage qu'ils ne jouent pas un peu plus tard pour que plus de monde en profite", regrette Benjamin, 26 ans. Les quatre garçons du groupe, originaires de Caen, s'amusent, crient et sautent sur scène. Souvent, on les voit s'échanger des sourires complices et exaltés, comme s'ils s'étonnaient de ce qu'ils pouvaient faire. Plaisant pour le public, qui sourit aussi.

 

Foster the people commence son concert sous la pluie.
 (Claire Digiacomi)
  • Foster the people

Sans doute le groupe le plus clivant de cette deuxième journée. Mais qu'ils soient "un boys band" pour certains, des "ambianceurs" pour d'autres, les trois Californiens ont su rappeler au public de Beauregard qu'il avait forcément, un soir d'été, dansé sur une de leurs chansons. De l'incontournable "Pumped up kicks" à "Don't stop", en passant par "Coming of Age", Foster the people marche à grands coups de tubes. Sur scène, le chanteur Mark Foster n'hésite pas à danser et chanter au bord de la scène, quitte à finir trempé par la pluie. De quoi motiver les festivaliers, eux aussi, à oublier le mauvais temps.
 

  • Portishead

"Grandiose", "super". Le concert de Portishead, l'un des plus attendus de la journée, est aussi celui qui a reçu le plus d'éloges. "Ce n'est pas rien de tenir une foule immense quand on fait de la musique qui n'est pas faite pour faire danser les gens", remarque Ugo, 42 ans, qui avoue être venu à Beauregard pour Portishead. Le groupe, porté par la voix envoûtante de Beth Gibbons, a livré un spectacle agréablement étrange, servi par une scénographie soignée. Sur les deux grands écrans disposés sur les côtés de la scène, les images en noir et blanc des caméras postées sur la scène se mêlent subtilement à des clips énigmatiques réalisés pour le groupe. Dans le public, les épaules balancent de gauche à droite (un peu plus sur "Glory box"), et les paroles, quand on les connait, sont doucement murmurées.

  • Fauve ≠

Avant-dernier de la programmation du jour, Fauve gagne la palme du public le plus fan. Dès le milieu d'après-midi, on croise des dizaines de jeunes (oui, surtout des filles) qui arborent le signe ≠, que le groupe a choisi pour la pochette de son album, sur leurs joues ou carrément sur tout le visage. Et, dès les premières chansons, tout le monde, autour de soi, connaît les paroles par coeur. Comme ils nous l'ont expliqué dans une interview, le groupe joue sur les lumières et les vidéos projetées derrière eux pour n'apparaître qu'à moitié. Pourtant, aucune distance entre eux et leur public. Toujours sous la pluie, certains spectateurs agitent leurs pancartes : "Tu nous entends la pluie, tu nous entends ? Si tu nous entends, va te faire ..." (la suite est à trouver dans les paroles de "Blizzard").

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