"Bertrand Cantat a le droit de vivre sa vie, il a payé" : la ministre de la Culture réagit aux demandes d'annulation de ses concerts
La ministre de la Culture, en déplacement aux Assises du journalisme à Tours, a réagi jeudi à la polémique sur l'ancien chanteur de Noir Désir, Bertrand Cantat.
La ministre de la Culture Françoise Nyssen a réagi jeudi 15 mars, en marge des Assises du journalisme qui se tiennent à Tours, aux différentes manifestations qui accompagnent les concerts de l'ancien chanteur de Noir Désir. Bertrand Cantat "a le droit de vivre sa vie (...) il a payé", a déclaré la ministre, tout en tenant "à rappeler le nom de Marie Trintignant", ajoutant que son ministère "n'a pas à intervenir sur les programmations, c'est la liberté de programmation".
Lundi, Bertrand Cantat a annoncé qu'il renonçait à se produire dans les festivals cet été "pour mettre fin à toutes les polémiques et faire cesser les pressions sur les organisateurs". Malgré cette décision, il voit la pression s'intensifier autour de sa tournée en cours.
Mardi soir, l'ancien chanteur de Noir Désir est allé au devant des manifestants qui protestaient contre la tenue de son concert à la Belle Electrique, à Grenoble (Isère). Il a envoyé des baisers avec ses mains, provoquant la fureur de la centaine de personnes, réunies à l'appel d'une association féministe. Il a été la cible d'insultes, de crachats, et de jets d'objets, avant de rentrer dans la salle.
"Marie Trintignant aussi avait le droit de vivre"
Cette polémique crée des tensions au sein du gouvernement. Après ces propos de Françoise Nyssen, sa collègue secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes a tenu à réagir. "Marie Trintignant aussi avait le droit de vivre", a déclaré à France 2 l'entourage de Marlène Schiappa.
Bertrand Cantat avait été condamné en 2004 à une peine, qu'il a purgée, de huit ans de prison pour homicide involontaire sur sa compagne Marie Trintignant.
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