"C'est une aide pour la carrière" : à Paris, 18 jeunes chefs d'orchestre tentent de décrocher le concours Evgueny Svetlanov
Le concours international de chefs d'orchestre Evgueny Svetlanov se consacre à la découverte de jeunes chefs issus des cinq continents et à leur accompagnement au début de leur carrière. Depuis mardi, ils sont 18 candidats âgés de moins de 40 ans a tenté de la décrocher.
La 4e édition du concours international de chefs d'orchestre Evgueny Svetlanov a débuté, mardi 4 septembre, à l'auditorium de Radio France. Les 18 jeunes chefs en compétition sont issus de plus de 300 candidatures venus des cinq continents. Tous sont âgés de moins de 40 ans. Grande figure de la musique du XXe siècle, Evgeny Svetlanov reste une référence universellement reconnue.
C'est pour honorer la mémoire de cet héritier de la tradition des chefs d’orchestre russes que ce concours est organisé tous les quatre ans. Depuis 2014, il l'est en collaboration avec Radio France. Il se consacre à la découverte de jeunes chefs et à leur accompagnement au début de leur carrière. "C'est vraiment une aide pour nous en tant que jeune chef pour développer notre carrière", explique le Français Antoine Gatlard, un des concurrents.
Première sélection sur la base de vidéo
"Dans les 47 nationalités, il y a des choses stupéfiantes", s'enthousiasme René Koering qui a fait cette première sélection sur la base de vidéos envoyées par les candidats. Le compositeur, producteur et metteur en scène "ne savait pas qu'il y avait autant de musiciens en Azerbaïdjan par exemple, ou au fin fond des îles de l'Océanie... C'est étonnant. Parfois, on s'aperçoit que Mozart est né en Anatolie. Je n'avais jamais pensé que cela pouvait être comme ça".
Un concours, c'est un éclairage. On vient chercher une image un peu plus rayonnante, de se montrer davantage.
Antoine Gatlard
un candidatà franceinfo
Dans le lot de ces chefs d'orchestre sélectionnés pour ce concours prestigieux, Antoine Gatlard "essaye de ne pas trop en faire des caisses, disons d'être assez fidèle à qui [il est] en répétition normale". Ce jeune chef français, dont l'allure ou l'expression pourraient laisser imaginer un tout autre parcours que le sien, "ne croit pas qu'il faille spécialement faire le show pour un concours. Être authentique et sincère est quand même la chose la plus importante à faire".
Comme tous les autres, le Français de 34 ans attend de ce concours un petit coup d'accélérateur pour sa carrière débutante : "Si on passe les tours, si on évolue dans le concours, on parle de soi. Des gens nous repèrent et on construit notre carrière un peu comme ça. C'est une aide pour la carrière." Toutefois, "il ne faut pas en faire non plus un absolu, prévient Antoine Gatlard. C'est bien, c'est une aide. Si on passe, c'est parfait. Si on ne passe pas, on continue le chemin".
Pour le jury, la peur du mauvais choix
Quant à Rene Koering, lui, sa crainte c'est évidemment le mauvais choix. "On se dit : 'Ah merde, mais comment j'ai pu me faire avoir !' Parce que c'est un peu ça le principe, on se fait avoir. Je me suis fait avoir par la vidéo peut-être, ce n'est pas aussi bon que je le pensais. Ça arrive."
Après les épreuves éliminatoires entamées mardi, les deux finalistes se retrouveront samedi en public. Le vainqueur empochera 20 000 euros. Il sera ensuite invité par l’Orchestre philharmonique de Radio France pour diriger un concert, tandis que différents partenaires musicaux de ce concours lui offriront des engagements futurs.
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