Carhaix : de 8 000 à 200 000 habitants en un clin d'oeil

Chaque année, les envahisseurs sont de retour. Ils débarquent en masse dans les wagons des TER reliant Guingamp à Carhaix. Ou en voiture, étirant un peu plus la file d’embouteillage sur la nationale en provenance de Rennes.

Les 30 hectares de prairies du camping gratuit prévu par les organisateurs ne parviennent pas à loger tous ces amateurs de musique qui se rejoignent en été sur le site de  Kerampuilh. Alors à Carhaix, un système D bien rôdé s’organise à chaque édition. En plus des deux hôtels de la ville, un grand nombre d’habitants se prête au jeu de la chambre d’hôte, accueillant les festivaliers dans leur maison ou leur jardin. Certains partenaires, journalistes et artistes de rue sont eux aussi logés chez l’habitant.

Pour la douche et les toilettes, souvent contraintes à des longues files d’attente, certains ont leurs astuces. Un groupe de jeunes habitués explique au quotidien Ouest France profiter de la piscine municipale de Carhaix : douches, toilettes et même jaccuzzi pour 4€ !

200 000 festivaliers à loger, mais aussi 200 000 estomacs à nourrir. Pour cela, les organisateurs ont l’habitude de travailler avec les petits commerçants carhaisiens. En quatre jours, la boulangerie livre 8 500 baguettes, mutlipliant par trois son activité quotidienne.

Jean-Philippe Quignon, co-président du Festival des Vieilles Charrues, souhaite limiter la vente d'alcool sur le camping l'année prochaine afin de coller à leur politique de prevention contre l'alcoolisme.