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Annegarn, Soprano, Maé : le grand écart réussi des Francofolies

C’est parti pour les Francofolies 2017. Jusqu’au 16 juillet, la crème de la culture francophone va se succéder sur les différentes scènes du festival. Comme chaque année, les "jeunes pousses" côtoient les stars. Un éclectisme pleinement assumé par la manifestation. Retour sur une première soirée durant laquelle la pluie n’a pas réussi à refroidir l’enthousiasme du public.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Christophe Maé a mis le feu pour cette soirée d'ouverture des Francofolies 2017.
 (Arnault Serrière / MaxPPP)
Reportage : S. Leclère / I. Hirsch / T. Chapuzot / M. Millet  / C. Rio / A. Grignard / C. Pougeas / N. Pagnoux-Tourret
"Ni jeunisme, ni nostalgie, c'est tout le patrimoine qui est convoqué" : en quelques mots, le directeur du festival, Gérard Pont, résume, l’esprit des Francofolies. Preuve de ce grand écart parfaitement maîtrisé, la soirée qui s'est déroulée dans La Coursive, avec le Néerlandais Dick Annegarn, figure incontournable de la scène francophone depuis plus de 40 ans, précédé d'Octave Noir, figure émergente de la pop électronique.

A son entrée en scène, Annegarn, vêtu d'un costume gris tombant sur des sneakers blanches, ne cache pas sa joie d'être là. Il faut dire que cet amoureux invétéré de la langue française annonce, tout content, avoir appris un mot en ce mercredi brumeux : "Je ne connaissais pas ce "ça mouillasse" prononcé par une dame à côté de moi " ! Applaudissements et hilarité dans la salle. En une heure et dix minutes, Annegarn remonte le fil de son répertoire, dans un registre jazz-folk, où, entre une anecdote improbable évoquant "une bonbonne butagaz achetée chez des punks à chiens devenue un instrument" et deux bons mots, perce toutefois sa mélancolie naturelle.


La nouvelle vague... 

En première partie et aux antipodes sonores, Octave Noire a lui, déroulé sa pop électronique aux relents hypnotiques, issue de son album "Néon", sorti en janvier et dont l'ADN emprunte autant à Kraftwerk, qu'à Etienne Daho, Sébastien Tellier ou Robert Wyatt. A 43 ans, Patrick Moriceau, alias "Octave Noire", n'est pas vraiment un perdreau de l'année, ce qui ne l'empêche pas d'être une des révélations de 2017 sur disque.C’est un autre phénomène musical qui a mis le feu à la grande scène Jean-Louis Foulquier : les Pyrénéens de Boulevard des airs repris en chœur par 12 000 personnes n’en reviennent toujours pas. Pourtant ils sont désormais abonnés au succès. Après avoir obtenu un disque d'or pour leur premier album ("Paris-Buenos-Aires") leur dernier opus "Bruxelles" est disque de platine !

...et les valeurs sûres

Plus tard dans la soirée, c'était au tour des têtes d'affiches d'entrer dans l'arène. Après le rap joyeux et communicatif de Soprano, Christophe Maé a ravi ses nombreux fans. L'artiste reconnaissable à son chapeau et son poncho façon western, a comme à son habitude livré une prestation énergique et généreuse. "Il est où le bonheur ?", demande-t-il dans un de ses récents tubes, largement repris par un public visiblement conquis.

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