Barbara : ses années de misère et d'amour en Belgique
Alors que l'on célèbre cet automne le vingtième anniversaire de la disparition de Barbara, la rédaction de France 3 Lille s'intéresse à une période longtemps méconnue de la carrière de la chanteuse : celle des débuts en Belgique. On le sait peu, mais Charleroi et surtout Bruxelles ont joué un rôle déterminant dans sa vie.
Reportage : C. Massin / S. Gurak / M. Vial / C. Detez De La Dreve / B. Weill
Physiquement, la jeune chanteuse n'a rien de l'image anguleuse que l'on connait de Barbara. Ses joues rondes, ses cheveux longs ondulés et son regard de passionaria font penser à une gitane, voire à une Egyptienne.
Ce sont des années très dures, mais aussi très heureuses. Le temps de rencontrer son premier amour, Claude Sluys qui deviendra son mari, et de façonner son personnage avant le retour et le succès à Paris. Car ce jeune étudiant en droit féru de chanson va lui apporter le confort, lui permettre d'approfondir sa culture musicale et lui faire rencontrer les personnes du milieu. "A l'époque la France était synonyme de malheurs donc elle a fui en Belgique où elle a pu chanter dans les cabarets", raconte Clémentine Deroudille, commissaire de l'exposition "Barbara à la Philharmonie".
Barbara va ainsi chanter dans les ateliers d'artistes de Bruxelles et rencontrer son premier public. A l'époque elle n'interprète pas encore du "Barbara", mais elle puise dans le répertoire des grands poètes français. D’Aristide Bruant à Edith Piaf, en passant par Jacques Prévert ou Charles Trenet et bien sûr le plus grand des Belges : Jacques Brel. A la fin de son long stage dans le "Plat pays", Barbara revient en France et commence timidement à composer ses premières musiques. En 1954, le Cabaret de l’Écluse à Paris assiste à l'éclosion du papillon, avant que Barbara n'en devienne la principale "sociétaire" de 1959 à 1964.
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