Christophe ouvre le festival Europavox avec la crème de la création musicale
"Europavox, c'est une cinquantaine de groupes, dont une dizaine de têtes d'affiche. Les quarante (autres) groupes, soit 80% de la programmation, sont inconnus en France, même si certains peuvent être très connus dans leur propre pays", souligne le directeur du festival, François Missonnier, par ailleurs patron du festival Rock-en-Seine.
Rock, pop, musiques électroniques, hip-hop...: cette onzième édition programme notamment la prometteuse chanteuse belge aux cheveux roses Alice on the Roof, de même que la jeune Américaine (expatriée à Berlin) Sara Hartman, dont le premier titre "Monster Lead Me Home" a connu récemment un succès fulgurant.
Christophe ouvre le bal
A côté des jeunes pousses, le festival accueille également des têtes d'affiche, à l'image du chanteur Christophe, qui a présenté son treizième album "Les vestiges du chaos", lors de l'ouverture du festival. Il sera suivi jeudi par le groupe The Last Shadow Puppets, formé d'Alex Turner, échappé momentanément des Arctic Monkeys et de Miles Kane, ex-The Rascals.Reportage : R. Beaune / L. Pastural / C. Munro / S. Bonnetot
Les Danois du groupe Kentaur et le Néerlandais (vivant en Pologne) Olivier Heim envoûteront également le public avec leurs morceaux de pop élégants et aériens. Avant que la relève du rock serbe, comparée à Nirvana, Repetitor et le trio anglais de Yak, valeur montante du rock britannique, n'enflamment à leur tour la scène clermontoise. L'Italien Populous transformera aussi le festival en soirée électro, tout comme les Autrichiens de Mynth et le Slovène Gramatik.
Une vraie dimension populaire
Pour son fondateur, "la grande réussite du projet, c'est d'avoir acquis une vraie dimension populaire". Et aussi quelques belles découvertes: la chanteuse norvégienne Aurora, programmée l'an passé et la Danoise Agnès Obel ont fait leur premiers pas sur scène en France dans ce même festival, qui ambitionne de "parler de l'Europe autrement". "On ne fait pas du rock de la même manière en Serbie qu'au Portugal, on ne fait pas le même hip-hop au Danemark ou en Croatie. Ce sont les mêmes bases, mais ça se nourrit de la culture de chacun des pays", argue le directeur du festival pour expliquer la diversité de la programmation.Pour dénicher ces révélations, le festival s'appuie sur un "réseau" de journalistes musicaux européens, installés dans une trentaine de pays, "Mediavox". "Tous les ans, à l'automne, ils nous envoient leurs coups de coeur de l'année, sur des artistes qui grandissent et dont ils estiment qu'ils sont prêts pour l'export", détaille encore François Missonnier.
France export
La scène française est également bien représentée avec entre autres Louise Attaque, Dionysos, Jain, Lilly Wood & the Prick, Katerine, Caribbean Dandee (formé par JoeyStarr et Nathy) et Nekfeu. Outre Clermont-Ferrand, la marque Europavox devrait prendre pied dans les quatre prochaines années dans sept autres pays de l'Union européenne, avec des festivals du même nom - comme à Bologne en Italie - ou grâce à des scènes intégrées à d'autres manifestations, (à l'image du INmusic festival, à Zagreb en Croatie).Autre déploiement futur, le lancement à l'automne d'un média en ligne entièrement consacré à la diversité musicale européenne. En 2015, l'édition auvergnate a accueilli 40.000 personnes en trois jours.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.