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Enrico Macias, 80 ans, se prépare pour son 26e Olympia : "J'ai appris que les peuples sont les mêmes partout"

Enrico Macias était hier l'invité de 20h30 le dimanche sur France 2. A 80 ans, et alors qu'il s'apprête à investir l'Olympia pour la 26e fois, l'auteur des "Filles de mon pays" évoque ses 57 ans de carrière. Il est rejoint en fin d'émission par Kendji Girac, qu'il a invité pour un duo sur son nouvel album.
Article rédigé par Jean-Michel Ogier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Enrico Macias à 20h30 le dimanche
 (France 2 / culturebox)

"Enrico c'est la joie de vivre. Enrico il me fait penser à un pays lumineux, coloré. C'est l'Algérie, le soleil". Il y a des noms comme cela qui recèlent en eux un fort pouvoir évocateur. Enrico Macias fait partie de ces artistes qui, au fil d'une carrière ont su tisser des liens très étroits avec leur public et au-delà. Sa sensiblité, son humanisme, son amour des femmes génèrent un capital sympathie immédiat.

Enrico Macias le sensible est touché par les réactions des gens qu'il vient d'entendre. Il sera à l'Olympia avec 25 musiciens sur scène.

Il y aura toutes mes racines musicales. La première partie avec mes chansons que l'on connaît. La deuxième partie c'est l'Orient, que l'Orient 

Enrico le voyageur

Enrico Macias évoque inmanquablement les années Carpentier à la télévision française, quand il chantait Claude François, Eddy Mitchell. "C'était une super belle époque, d'abord parce qu'on vous faisait faire des choses que l'on n'avait pas l'habitude de faire". L'occasion aussi de rencontrer Charles Aznavour dont il était fan. En 50 ans de carrière il a, comme lui, chanté dans le monde entier, à New York comme à Moscou ou à Tokyo.

J'ai appris que les peuples sont les mêmes partout. On est tous faits de la même chose, on a les mêmes émotions, les mêmes révoltes. Ça m'a donné envie de chanter contre la précarité, la violence, pour la paix dans le monde.

L'Algérie, la blessure

S'il a pu faire le tour du monde en chantant, Enrico Macias n'a jamais pu revenir dans son pays d'origine, l'Algérie. C'est peut-être pour cela qu'il a construit une sorte de pays imaginaire avec la musique, comme le dit son fils. "Pour celui qui est devenu "un représentant exceptionnel des Pieds-Noirs", cette rupture avec l'Algérie reste une blessure : 

C'est ma terre natale, ce sont mes racines qu'on a coupées. Il y a plusieurs choses : ma sécurité et aussi ma proximité avec Israël. Ils s'imaginent que je suis contre eux... Mais je ne ferme pas la porte à l'avenir. 

Quand il s'est installé en France en provenance de Constantine il a beaucoup souffert du racisme. Quand il chantait "Adieu mon pays", on lui disait "retourne dans ton pays!". "On croyait, quand on est arrivés que c'était l'Amérique, ça a été le contraire." 

C'est pas une surprise, c'est un cadeau

Kendji Girac a rejoint Enrico Macias sur le plateau.

Il a bercé mon enfance. Mon père est encore plus fier que moi de savoir que je chante avec Enrico.
 

L'un est l'autre sont des autodidactes de la guitare. Kendji Girac qui a eu peur de lasser le public s'est reposé pendant 1 an. 

"C'est la première fois que je rencontre un jeune artiste qui me ressemble quand j'avais son âge. Moi je lui prédis, si Dieu le veut, une très grande carrière. N'aies pas peur de lasser le public, jamais il ne se lassera de toi."
Enrico Macias.

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