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Etienne Daho sort un nouveau best-of avec deux "inédits"

A l'occasion de ses 35 ans de carrière, Etienne Daho publie vendredi un nouveau best-of avec deux chansons plus ou moins "inédites", dont un duo avec Daniel Darc "miraculeusement sauvé de l'oubli". Ce best-of est accompagné d'un documentaire et coincide avec la publication d'une bande dessinée.
Article rédigé par franceinfo - Laure Narlian (avec AFP)
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Etienne Daho sur la couverture de son best of "L'homme qui marche".
 (DR)

"Paris sens interdits" avec Arthur Baker

Quatre ans seulement après la compilation "Monsieur Daho", un nouveau Best of paraît vendredi. "L'homme qui marche" contient trente six chansons: ses incontournables ("Week-end à Rome", "Tombé pour la France", "Epaule Tattoo" etc) ainsi que ses duos ("Comme un boomerang" avec Dani, "Tous les goûts sont dans ma nature" avec Dutronc, "If" avec Charlotte Gainsbourg etc) et reprises.

Mais aussi deux inédits sortis de ses archives.

D'abord, une nouvelle version de "Paris sens interdits" écrit en 1989 par le producteur Arthur Baker, légende de l'électronique et du hip-hop new yorkais. Ce titre avait été publié pour son propre album "Arthur Baker & The Backbeat" avec pléthore d'invités, dont Daho. Pour cette nouvelle version 2015, Etienne Daho n'a rien laissé au hasard : Johnny Hostile (Savages) est à la production, et Tony Visconti, compagnon de route de Bowie, a assuré le mixage.

"Sois mon Bowie je serai ton Iggy" lui disait Daniel Darc

Mais le plus attendu des deux inédits est un autre titre sorti de ses cartons :  "La ville", en duo avec Daniel Darc daté de 1988.

"En 1988, Daniel Darc voulait que je produise son album", écrit Etienne Daho sur sa page Facebook. "Pour jouer à être nos héros d’adolescence, il me disait "Sois mon Bowie, je serai ton Iggy"….. Concernant nos références communes, il était beaucoup plus sérieux que moi. C’était très tentant, mais par manque de temps je ne pouvais pas m’engager sur tout un album à ce moment là. Nous avons tout de même convenu d’enregistrer une des chansons, "La ville", pour en faire un single."  

"Quelques semaines avant son départ (en février 2013), j’ai revu Daniel rue Lafayette et nous avons longuement parlé sur le bord du trottoir. Nous avons aussi évoqué la possibilité de ressortir un jour cette version dont je n’avais conservé qu’une cassette inutilisable. Comme je gardais toujours des copies de mes productions, je me mis à la recherche de cette version perdue, mais sans succès. Le projet tombait à l’eau. C’est en allant à Rennes chez ma mère que j’ai retrouvé une cassette DAT au fond d’un carton, avec l’instrumental et nos deux voix séparées. Nous l’avons restaurée, remasterisée. Et voici finalement ce beau moment ensemble, intemporel, miraculeusement sauvé de la poussière et de l’oubli."

Ces deux titres sortent en vinyle tous les deux, dans une version blanche pour "La ville".

Un documentaire sur son itinéraire

Ce best-of est accompagné d'un film documentaire de 52 mn "Etienne Daho, un itinéraire pop moderne" d'Antoine Carlier (clippeur de "En Surface") racontant ses 35 ans de carrière depuis ses premiers pas sur scène aux Trans Musicales de Rennes en 1980.

Dans ce film aussi pudique que son sujet, Etienne Daho défend en particulier l'album "Eden". Arrivant après l'immense succès de "Paris Ailleurs", ce disque à la veine plus électro reçut en 1996 un accueil mitigé mais le chanteur estime avoir, avec lui, "franchi une énorme étape artistique". Un album qu'il envisage d'ailleurs de rejouer entièrement sur scène pour ses 20 ans en 2016.

Le documentaire, qui est vendu avec le best-of, sera diffusé sur Arte le 21 novembre à 22h20. 

Une bande dessinée en noir et blanc

La façon dont Daho conçoit son métier, voilà ce que permet de mieux cerner la bande dessinée "L'homme qui chante" (Delcourt) d'Alfred et David Chauvel parue fin octobre.

Cette BD est un "making of" graphique racontant de l'intérieur la naissance de son dernier album: de l'écriture à Londres à la finalisation de la pochette, en passant par l'enregistrement dans les studios Abbey Road ou la première écoute, assez fébrile, en présence de membres de Polydor et du PDG d'Universal. 

Cet ouvrage, mêlant graphisme en noir et blanc et couleur, décrit un Daho à la fois léger et ultra-professionnel.



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