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La mort de Georges Moustaki
Le chanteur, auteur et compositeur Georges Moustaki est mort dans la nuit de mercredi à jeudi à Nice. Il avait fêté ses 79 ans le 3 mai. Mais il était souffrant et contraint au repos depuis quatre ans. Retour sur sa carrière, et, plus bas, les souvenirs de Marc Madoré, musicien qui l'a accompagné en tournée durant huit ans, jusqu'à son dernier concert en 2009.
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En octobre 2011, Georges Moustaki avait révélé, dans une interview à "La Croix", qu'il souffrait de problèmes respiratoires et que sa maladie des bronches, "irréversible", le rendait "définitivement incapable de chanter". En janvier 2009, il n'avait pas pu terminer un concert. Et depuis, il n'était jamais plus remonté sur scène, à son grand désarroi.
Une vocation due à Georges Brassens
Né Giuseppe Mustacchi le 3 mai 1934 à Alexandrie, Georges Moustaki était d'origine grecque, de parents juifs grecs immigrés en Egypte. Il est arrivé à Paris en 1951. Il a d'abord exercé différents métiers comme ceux de journaliste et barman, cette dernière activité lui permettant de côtoyer des musiciens comme Henri Salvador ou le guitariste Henri Crolla. Il a décidé de se consacrer à la chanson après avoir découvert Georges Brassens sur scène. Cette véritable révélation l'a poussé à adopter jusqu'au prénom de son idole. Brassens lui a d'ailleurs ouvert la voie aux nuits de Saint-Germain-des-Prés.
En 1958, Moustaki a rencontré Edith Piaf, avec laquelle il a vécu une brève mais fougueuse romance, et pour laquelle il a écrit un an plus tard les paroles d'une de ses chansons les plus connues, "Milord" (la musique était signée par Marguerite Monnot). La chanteuse a présenté le jeune homme, encore inconnu, à la télévision. Auteur-compositeur au service des autres...
Par la suite, Georges Moustaki s'est imposé comme un incontournable compositeur-parolier au service des grands noms de la chanson française de l'époque : Yves Montand, Barbara, Juliette Gréco, Tino Rossi, Dalida, Colette Renard, et surtout Serge Reggiani. Il a écrit quelque 300 chansons pour les autres, ne manquant pas de reprendre lui-même, avec succès, nombre d'entre elles.
... puis interprète reconnu de ses oeuvres
En 1969, à 35 ans, Georges Moustaki a enfin brillé, à son tour, comme interprète avec sa célèbre chanson "Le Métèque", incluse dans un 33 tours qui lui a valu le prix de l'Académie Charles Cros et lui a ouvert les portes de Bobino, où il s'est produit en vedette en janvier 1970. Artiste engagé, il avait écrit cette chanson un an plus tôt au moment des événements de Mai 68. Il avait alors soutenu le mouvement étudiant. La première à chanter ce titre fut Pia Colombo. "Le Métèque" a été traduit dans une douzaine de langues. Moustaki a connu, dès lors, une renommée internationale, réalisant de nombreuses tournées à l'étranger, forgeant un lien intimiste avec le public et affichant un esprit anarchiste, ancré à gauche, engagé sur différentes causes. Outre "Le Métèque" et "Milord", plusieurs de ses chansons sont devenues des classiques. C'est le cas de celles chantées dans les années 60 par Serge Reggiani : "Sarah", "Ma liberté", "Ma solitude", "Votre fille a vingt ans", mais aussi "La Dame Brune", chantée par Barbara en 1968, ou encore "Joseph", "La Marche de Sacco et Vanzetti"...
Un pari avec Tom Jobim
En 1973, Moustaki, voyageur dans l'âme, a découvert le Brésil. Il a été le premier artiste francophone à adapter en français, dans son album "Déclaration", la célèbre chanson "Aguas de Março" de Tom Jobim. Polyglotte, il avait promis au Maestro brésilien qu'il apprendrait le portugais en trois mois, et a tenu parole. Jobim avait fait la même promesse dans l'autre sens, mais avait apparemment calé sur le français... Georges Moustaki avait raconté cette anecdote à Marc Madoré, le bassiste qui l'a accompagné en tournée dans les années 2000. C'est la version de Moustaki, intemporelle, que la chanteuse de jazz américaine Stacey Kent a reprise en 2010. Naturalisé français en 1985, jusqu'à ses ennuis de santé, Georges Moustaki n'avait jamais cessé de tourner et d'enregistrer : un album avec le groupe néerlandais Flairck en 1982, "Joujou" en 1986 avec Maxime Le Forestier, Paco Ibanez et Richard Galliano, ou, plus récemment, "Vagabond" en 2005, enregistré au Brésil, et "Solitaire" en 2008, avec Cali et Vincent Delerm.
Artiste-peintre -dans sa jeunesse, il avait hésité entre la chanson et la peinture- en plus d'être musicien, Georges Moustaki vivait depuis plus de quarante ans à Paris, sur l'île Saint-Louis. Lors de la présidentielle 2012, cet homme indéfectiblement de gauche avait soutenu le candidat du NPA Philippe Poutou. Depuis quelques mois, Georges Moustaki se reposait à Nice, où il s'est éteint.
La mort de Georges Moustaki survient au lendemain de celle d'une autre référence de la musique française, dans le domaine classique cette fois, Henri Dutilleux. Les deux hommes se connaissaient et s'appréciaient.
Son bassiste se souvient
Entre 2001 et 2009, le bassiste Marc Madoré a accompagné Georges Moustaki en tournée, en France et dans le monde, jusqu'à ce triste soir de janvier 2009, au Palau de Barcelone, où le chanteur à bout de souffle a dû rendre les armes. "Lors de son dernier concert, je me souviens que Georges Moustaki a chanté trois morceaux avant d'être obligé de s'arrêter. Il toussait trop. Il était désespéré. Par la suite, il n'avait qu'une envie : remonter sur scène. Quand on s'habitue à voir 2000 personnes, chaque soir, reprendre vos chansons en choeur, c'est comme une drogue dure."
"Ce qui m'avait frappé, lors de nos tournées à l'étranger, c'était de voir les gens dans le public chanter les paroles de ses chansons, même dans des pays non francophones, au Mexique ou en Russie... Enormément de gens ont appris à aimer la culture française grâce à ses chansons. C'est ce qu'ils venaient nous confier après les concerts. Je me souviens, à Moscou, qu'une Polonaise qui travaillait à l'Alliance française était venue nous raconter qu'elle avait appris le français avec les chansons de Georges Moustaki."
"Je me souviens aussi d'un autre concert à Barcelone, en 2008 celui-là, où une mamie était venue nous voir pour nous dire qu'elle avait assisté au tout dernier spectacle de Georges Moustaki en Espagne, sous l'ère Franco, avant qu'il y soit interdit de séjour. Les autorités l'avaient sommé de fournir la play-list du concert à l'avance. Il s'était exécuté. Mais le soir venu, il avait rajouté à son tour de chant un titre très politisé, dans lequel il chantait : 'Il y a un bel été qui ne craint pas l'automne en Méditerranée...' Dès lors, il n'avait plus eu le droit de se produire en Espagne jusqu'à la mort de Franco."
"Georges Moustaki était non seulement un artiste engagé, mais un citoyen très honnête. Je me souviens qu'il payait ses impôts rubis sur l'ongle, c'était quelque chose de très important pour lui." Les hommages de Gréco, Le Forestier, Duteil...
- La chanteuse Juliette Gréco, ancienne muse de Saint-Germain des Prés, a rendu hommage jeudi sur RTL à Georges Moustaki : "C'était un homme absolument exquis, un homme bien élevé, c'était un homme raffiné, c'était un homme élégant qui avait une douceur infinie et puis le talent (...) Il était comme tous les poètes, c'était quelqu'un de différent, c'est toujours la différence qui fait le talent."
- Maxime Le Forestier (sur RTL) : "Je l'ai connu j'avais 16 ans, c'était un type beau, libre. 'Le Métèque', c'est la première fois qu'on parlait du racisme dans une chanson. Le gigantesque succès de 'Jo', il est dû à sa propre personnalité. Les gens ne venaient pas tellement entendre un chanteur, ils venaient voir une philosophie, un mode de vie. Moustaki était totalement à part, il ne faisait que ce qui lui faisait plaisir."
- Yves Duteil (sur RTL) : "L'écriture de Moustaki était une sorte de référence, d'une simplicité apparente, en réalité c'était une vraie écriture en profondeur avec les thèmes qui nous sont extrêmement précieux comme la liberté, la solitude. Il avait le visage, les cheveux, l'allure d'un voyageur qui n'a jamais vraiment posé ses bagages. Il a posé ses bagages sur sa guitare et sur ses chansons."
- François Morel (sur France 2) Les hommages de la gauche
- Le président François Hollande a salué "un immense artiste" qui a "mis son talent au service des plus grands interprètes". "Ses chansons auront marqué plusieurs générations de Français. C'était un homme à la voix douce mais aux idées fortes", a écrit le chef de l'Etat dans un communiqué.
- Aurélie Filippetti, ministre de la Culture : "Georges Moustaki nous a quittés : une immense tristesse. Un artiste engagé qui portait des valeurs humanistes, un grand poète 'patrimoine'." (sur Twitter)
- Christiane Taubira, garde des Sceaux : "Insatiable 'Métèque', vous voilà désormais "impalpable grain de sable dans le vent" (Eluard). Salut, Milord." (sur Twitter)
- Jean-Luc Mélenchon, chef du Parti de Gauche : "J'ai la gueule de travers. Georges Moustaki est parti mais la révolution permanente continue." (sur Twitter)
- Jack Lang, ancien ministre de la Culture : "A lui seul, il était l'expression de la beauté du métissage culturel. Sa ballade romantique dédiée au 'Métèque' aura baigné profondément notre génération et accompagné longtemps nos espoirs et nos utopies. Il a soutenu la gauche et nos combats culturels. Il est de ceux qui auront contribué aux succès de 81 et 88 de François Mitterrand". (dans un communiqué)
- Bertrand Delanoë, maire PS de Paris : "Citoyen du monde épris de liberté, rebelle indéfectible jusqu'à ses derniers jours, celui qui aimait s'appeler lui-même 'Le Métèque' et ne craignait pas d'affirmer que 'l'homme descend du songe', demeurera pour tous le symbole généreux de l'artiste engagé" (dans un communiqué)
Ses obsèques ont lieu lundi 27 mai à 15H00 au cimetière parisien du Père Lachaise.
Le portrait de Georges Moustaki au 13H de France 2 (par Olivier Lenuzza), 23 mai 2013
Une vocation due à Georges Brassens
Né Giuseppe Mustacchi le 3 mai 1934 à Alexandrie, Georges Moustaki était d'origine grecque, de parents juifs grecs immigrés en Egypte. Il est arrivé à Paris en 1951. Il a d'abord exercé différents métiers comme ceux de journaliste et barman, cette dernière activité lui permettant de côtoyer des musiciens comme Henri Salvador ou le guitariste Henri Crolla. Il a décidé de se consacrer à la chanson après avoir découvert Georges Brassens sur scène. Cette véritable révélation l'a poussé à adopter jusqu'au prénom de son idole. Brassens lui a d'ailleurs ouvert la voie aux nuits de Saint-Germain-des-Prés.
En 1958, Moustaki a rencontré Edith Piaf, avec laquelle il a vécu une brève mais fougueuse romance, et pour laquelle il a écrit un an plus tard les paroles d'une de ses chansons les plus connues, "Milord" (la musique était signée par Marguerite Monnot). La chanteuse a présenté le jeune homme, encore inconnu, à la télévision. Auteur-compositeur au service des autres...
Par la suite, Georges Moustaki s'est imposé comme un incontournable compositeur-parolier au service des grands noms de la chanson française de l'époque : Yves Montand, Barbara, Juliette Gréco, Tino Rossi, Dalida, Colette Renard, et surtout Serge Reggiani. Il a écrit quelque 300 chansons pour les autres, ne manquant pas de reprendre lui-même, avec succès, nombre d'entre elles.
... puis interprète reconnu de ses oeuvres
En 1969, à 35 ans, Georges Moustaki a enfin brillé, à son tour, comme interprète avec sa célèbre chanson "Le Métèque", incluse dans un 33 tours qui lui a valu le prix de l'Académie Charles Cros et lui a ouvert les portes de Bobino, où il s'est produit en vedette en janvier 1970. Artiste engagé, il avait écrit cette chanson un an plus tôt au moment des événements de Mai 68. Il avait alors soutenu le mouvement étudiant. La première à chanter ce titre fut Pia Colombo. "Le Métèque" a été traduit dans une douzaine de langues. Moustaki a connu, dès lors, une renommée internationale, réalisant de nombreuses tournées à l'étranger, forgeant un lien intimiste avec le public et affichant un esprit anarchiste, ancré à gauche, engagé sur différentes causes. Outre "Le Métèque" et "Milord", plusieurs de ses chansons sont devenues des classiques. C'est le cas de celles chantées dans les années 60 par Serge Reggiani : "Sarah", "Ma liberté", "Ma solitude", "Votre fille a vingt ans", mais aussi "La Dame Brune", chantée par Barbara en 1968, ou encore "Joseph", "La Marche de Sacco et Vanzetti"...
Un pari avec Tom Jobim
En 1973, Moustaki, voyageur dans l'âme, a découvert le Brésil. Il a été le premier artiste francophone à adapter en français, dans son album "Déclaration", la célèbre chanson "Aguas de Março" de Tom Jobim. Polyglotte, il avait promis au Maestro brésilien qu'il apprendrait le portugais en trois mois, et a tenu parole. Jobim avait fait la même promesse dans l'autre sens, mais avait apparemment calé sur le français... Georges Moustaki avait raconté cette anecdote à Marc Madoré, le bassiste qui l'a accompagné en tournée dans les années 2000. C'est la version de Moustaki, intemporelle, que la chanteuse de jazz américaine Stacey Kent a reprise en 2010. Naturalisé français en 1985, jusqu'à ses ennuis de santé, Georges Moustaki n'avait jamais cessé de tourner et d'enregistrer : un album avec le groupe néerlandais Flairck en 1982, "Joujou" en 1986 avec Maxime Le Forestier, Paco Ibanez et Richard Galliano, ou, plus récemment, "Vagabond" en 2005, enregistré au Brésil, et "Solitaire" en 2008, avec Cali et Vincent Delerm.
Artiste-peintre -dans sa jeunesse, il avait hésité entre la chanson et la peinture- en plus d'être musicien, Georges Moustaki vivait depuis plus de quarante ans à Paris, sur l'île Saint-Louis. Lors de la présidentielle 2012, cet homme indéfectiblement de gauche avait soutenu le candidat du NPA Philippe Poutou. Depuis quelques mois, Georges Moustaki se reposait à Nice, où il s'est éteint.
La mort de Georges Moustaki survient au lendemain de celle d'une autre référence de la musique française, dans le domaine classique cette fois, Henri Dutilleux. Les deux hommes se connaissaient et s'appréciaient.
Son bassiste se souvient
Entre 2001 et 2009, le bassiste Marc Madoré a accompagné Georges Moustaki en tournée, en France et dans le monde, jusqu'à ce triste soir de janvier 2009, au Palau de Barcelone, où le chanteur à bout de souffle a dû rendre les armes. "Lors de son dernier concert, je me souviens que Georges Moustaki a chanté trois morceaux avant d'être obligé de s'arrêter. Il toussait trop. Il était désespéré. Par la suite, il n'avait qu'une envie : remonter sur scène. Quand on s'habitue à voir 2000 personnes, chaque soir, reprendre vos chansons en choeur, c'est comme une drogue dure."
"Ce qui m'avait frappé, lors de nos tournées à l'étranger, c'était de voir les gens dans le public chanter les paroles de ses chansons, même dans des pays non francophones, au Mexique ou en Russie... Enormément de gens ont appris à aimer la culture française grâce à ses chansons. C'est ce qu'ils venaient nous confier après les concerts. Je me souviens, à Moscou, qu'une Polonaise qui travaillait à l'Alliance française était venue nous raconter qu'elle avait appris le français avec les chansons de Georges Moustaki."
"Je me souviens aussi d'un autre concert à Barcelone, en 2008 celui-là, où une mamie était venue nous voir pour nous dire qu'elle avait assisté au tout dernier spectacle de Georges Moustaki en Espagne, sous l'ère Franco, avant qu'il y soit interdit de séjour. Les autorités l'avaient sommé de fournir la play-list du concert à l'avance. Il s'était exécuté. Mais le soir venu, il avait rajouté à son tour de chant un titre très politisé, dans lequel il chantait : 'Il y a un bel été qui ne craint pas l'automne en Méditerranée...' Dès lors, il n'avait plus eu le droit de se produire en Espagne jusqu'à la mort de Franco."
"Georges Moustaki était non seulement un artiste engagé, mais un citoyen très honnête. Je me souviens qu'il payait ses impôts rubis sur l'ongle, c'était quelque chose de très important pour lui." Les hommages de Gréco, Le Forestier, Duteil...
- La chanteuse Juliette Gréco, ancienne muse de Saint-Germain des Prés, a rendu hommage jeudi sur RTL à Georges Moustaki : "C'était un homme absolument exquis, un homme bien élevé, c'était un homme raffiné, c'était un homme élégant qui avait une douceur infinie et puis le talent (...) Il était comme tous les poètes, c'était quelqu'un de différent, c'est toujours la différence qui fait le talent."
- Maxime Le Forestier (sur RTL) : "Je l'ai connu j'avais 16 ans, c'était un type beau, libre. 'Le Métèque', c'est la première fois qu'on parlait du racisme dans une chanson. Le gigantesque succès de 'Jo', il est dû à sa propre personnalité. Les gens ne venaient pas tellement entendre un chanteur, ils venaient voir une philosophie, un mode de vie. Moustaki était totalement à part, il ne faisait que ce qui lui faisait plaisir."
- Yves Duteil (sur RTL) : "L'écriture de Moustaki était une sorte de référence, d'une simplicité apparente, en réalité c'était une vraie écriture en profondeur avec les thèmes qui nous sont extrêmement précieux comme la liberté, la solitude. Il avait le visage, les cheveux, l'allure d'un voyageur qui n'a jamais vraiment posé ses bagages. Il a posé ses bagages sur sa guitare et sur ses chansons."
- François Morel (sur France 2) Les hommages de la gauche
- Le président François Hollande a salué "un immense artiste" qui a "mis son talent au service des plus grands interprètes". "Ses chansons auront marqué plusieurs générations de Français. C'était un homme à la voix douce mais aux idées fortes", a écrit le chef de l'Etat dans un communiqué.
- Aurélie Filippetti, ministre de la Culture : "Georges Moustaki nous a quittés : une immense tristesse. Un artiste engagé qui portait des valeurs humanistes, un grand poète 'patrimoine'." (sur Twitter)
- Christiane Taubira, garde des Sceaux : "Insatiable 'Métèque', vous voilà désormais "impalpable grain de sable dans le vent" (Eluard). Salut, Milord." (sur Twitter)
- Jean-Luc Mélenchon, chef du Parti de Gauche : "J'ai la gueule de travers. Georges Moustaki est parti mais la révolution permanente continue." (sur Twitter)
- Jack Lang, ancien ministre de la Culture : "A lui seul, il était l'expression de la beauté du métissage culturel. Sa ballade romantique dédiée au 'Métèque' aura baigné profondément notre génération et accompagné longtemps nos espoirs et nos utopies. Il a soutenu la gauche et nos combats culturels. Il est de ceux qui auront contribué aux succès de 81 et 88 de François Mitterrand". (dans un communiqué)
- Bertrand Delanoë, maire PS de Paris : "Citoyen du monde épris de liberté, rebelle indéfectible jusqu'à ses derniers jours, celui qui aimait s'appeler lui-même 'Le Métèque' et ne craignait pas d'affirmer que 'l'homme descend du songe', demeurera pour tous le symbole généreux de l'artiste engagé" (dans un communiqué)
Ses obsèques ont lieu lundi 27 mai à 15H00 au cimetière parisien du Père Lachaise.
Le portrait de Georges Moustaki au 13H de France 2 (par Olivier Lenuzza), 23 mai 2013
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