La RATP censure la pochette du dernier Etienne Daho
Selon Le Parisien, qui a révélé cette nouvelle censure de la RATP, "Etienne Daho savait que cette photo allait diviser" mais il ne voulait pas particulièrement choquer. Et puis, "on ne va pas se mettre à sticker tous les seins des statues du Louvre", remarque-t-il.
Une rencontre de hasard
Fruit d'une rencontre fortuite avec cette jeune-femme alors qu'elle faisait des photos de charme dans son hôtel aux Baléares, cette photo a été choisie pour la pochette car cette image était pour le chanteur "une évidence".
"Authentique, juste, belle, c'est la meilleure vitrine de ce disque", dit-il. Sorti lundi 18 novembre, cet album est pourtant baptisé "Les chansons de l'innocence retrouvée", font remarquer les esprits chagrins. Mais pour Daho, ce titre, qui joue sur '"Chants d'innocence", un recueil de poèmes de William Blake, signifie : "deviens toi-même" ou "redeviens toi", expliquait-il dans un récent entretien.
La RATP connue pour sa pudibonderie
La pudibonde RATP n'en est pas à sa première censure. La régie publicitaire du métro parisien avait déjà fait ôter la pipe sur l'affiche d'une exposition consacrée au cinéaste Jacques Tati, gommé la cigarette de Gainsbourg sur l'affiche du film "Gainsbourg, Vie héroïque" et celle tenue par Audrey Tatou sur l'affiche de "Coco avant Chanel". Elle avait aussi recalé la pochette d'un album de Saez qui montrait une femme nue dans un chariot de supermarché.
UPDATE : La RATP et sa régie publicitaire ont nié lundi soir avoir censuré la pochette, comme l'affirmait le Parisien. Selon Metronews, elles assurent que c'est la maison de disques elle-même (Polydor, Universal Music) qui a adressé à Métrobus ce visuel comportant un bandeau sur la poitrine de la jeune femme. Ce visuel aurait même été "validé par l'artiste et avait sa préférence", précise la RATP. De fait, c'est bien la version "pudique" de la pochette qui se trouve sur le site d'Universal et la page Facebook de Polydor. La version originale n'est que sur le site d'Etienne Daho.
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