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Les émouvants adieux d'Isabelle Aubret à l'Olympia avant sa tournée
Isabelle Aubret a fait ses adieux lundi soir à l'Olympia après 58 ans de carrière, commencée comme chanteuse d'orchestre au Havre. Chansons, rires et émotion, salués par plusieurs standing ovations, se sont succédés pour l'occasion, avant de commencer son ultime tournée.
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Frères artistiques
J'ai décidé de m'en aller discrètement, doucement, le coeur rempli de l'amour du public", avait confié à l'AFP la "petite soeur de Jean Ferrat", 78 ans. "Je veux partir en pleine forme. Je veux que les gens gardent une belle image. Cette décision me déchire, mais c'est respecter le public", avait ajouté Isabelle Aubret qui a tenu parole avec un récital impeccable, accompagnée de six musiciens.La voix toujours cristalline et puissante, les yeux toujours pétillants et rieurs, la chanteuse a interprété ses grands succès rendant au passage hommage à ses "frères artistiques", de Jean Ferrat à Jacques Brel en passant par Louis Aragon, auteurs de ses plus belles chansons, mais aussi Georges Chelon et Claude Lemesle enrôlés pour un ultime album qui vient de paraître.
Isabelle Aubret a débuté son tour de chant avec un titre de circonstance signé Jean Ferrat, "Les Cerisiers" : "J'ai souvent pensé c'est loin la vieillesse/Mais tout doucement la vieillesse vient/Petit à petit par délicatesse/Pour ne pas froisser le vieux musicien".
Reportage M.Vial, JM.Mier, JA.Balcells
Allons Enfants
"Nuit et brouillard", "Aimer à perdre la raison", "Potemkine", "Amsterdam", "Le Plat Pays", "Ma France", "La Quête", "Que la montagne est belle" mais aussi "Le Temps qui reste" de Serge Reggiani : Isabelle Aubret a égrené quelques unes des plus belles chansons de ses auteurs fétiches.La chanteuse a aussi été longuement applaudie pour une nouvelle chanson signée Georges Chelon, "Allons Enfants !", tendre injonction à l'adresse des nouvelles générations "pour ne jamais baisser les bras".
Avant d'interpréter a capella "La Source", Isabelle Aubret a fait reprendre en chœur par l'Olympia la chanson qui l'a imposée, "C'est beau la vie", hymne d'espoir face aux tragédies et accidents (notamment de voiture) dont elle a été victime en 1963.
"Isabelle Aubret, c'est toute mon enfance mais c'est surtout une grande voix militante qui n'a jamais tourné sa veste", a souligné dans les coulisses Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.
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