Lézardrieux, le refuge breton du Sétois Brassens
Celui qui demandait à ses voisins de l'appeler tout simplement Georges fréquentait la boulangerie, se promenait avec son chien sur la grève et faisait comme s'il entretenait son jardin. Le charcutier se souvient qu'à chacun de ses séjours, il préférait l'hiver à l'été trop touristique, il achetait deux saucissons en arrivant et plus de quarante saucisses en repartant, pour les amis de Paris.
Découverte dans les années 1950
Mais la principale activité de Brassens, et on s'y attend un peu, c'était de peaufiner ses chansons après avoir pris le café à Paimpol. Il partait régulièrement dès 7 heures du matin et une fois la tasse bue, il rentrait travailler. La compagne de Brassens, Püppchen, cuisinait et invitait souvent les voisins à partager ses plats. Brassens avait découvert ce petit coin de Bretagne dans les années 50 en accompagnant "la Jeanne" chez son neveu à Paimpol.
Ce "né natif" de Sète goûtait la tranquilité dont il pouvait jouir lors de ses séjours bretons, Lui qui redoutait toujours de gêner ses voisins (il craignait de déranger en répétant ses chansons!), aimait aussi que le village le traite comme un citoyen ordinaire. Cela facilitait ses contacts avec tous et ne l'empêchait pas d'inviter les musiciens locaux et de faire des "boeufs" certains soirs à "Ker Flandry", le nom de la demeure.
Le petit geste
Tous les étés, mais aussi certains hivers, Georges Brassens venait dans cette maison. Cela a duré les dix dernières années de sa vie. Et chaque fois, au moment de partir, il laissait deux chèques destinés l'un à aider les personnes âgées de Lézardrieux, et l'autre à financer le club de football local.
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