Louis Chedid, nouvel album, nouvelle tournée, 47 ans de carrière : "Je n'étais pas programmé dans ma tête pour être chanteur"
"Tout ce qu'on veut dans la vie" : Louis Chedid sort un nouvel album et trouve "extraordinaire" de faire "le zigoto" depuis 47 ans.
1973 : Balbutiements, premier album. 2020 : Tout ce qu'on veut dans la vie (Pias). Entre les deux, 47 ans de carrière. "C'est extraordinaire, au moment de mon premier disque, jamais je ne me suis dit que 47 ans plus tard je ferai encore le zigoto", sourit Louis Chedid, qui sort son nouvel album ce vendredi 28 février, et repart en tournée.
"C'est quelque chose que tu ne calcules absolument pas : quand j'ai fait mon premier disque, c'était un peu un hasard, je n'étais pas programmé dans ma tête pour être chanteur", déroule pour l'AFP l'affable moustachu.
"Petites bulles pop"
"Tu fais tes chansons chez toi, après tu travailles avec les musiciens, en studio, ça s'ouvre un peu, et c'est là que j'ai chopé le virus, mais je me disais : si j'arrive à faire deux-trois albums... (rires). Avec Souchon, Voulzy, on est très peu à avoir duré, alors qu'on était nombreux, au départ, dans ce qu'on appelait la nouvelle chanson française".
Ces trois là sont d'ailleurs programmés aux Francofolies de la Rochelle, qui accueillent aussi la génération actuelle des Nekfeu et PNL (10-14 juillet). "Louis Chedid, c'est une voix, une mélodie, un chanteur qui n'est pas nombriliste, qui a un côté philosophe, universel", décrit pour l'AFP Gérard Pont, patron des "Francos". "Je ne l'ai croisé que deux fois dans ma vie, mais c'est quelqu'un avec qui tu as envie de partager, une fois on avait discuté documentaires".
Gérard Pont, "ancien libraire", est évidemment séduit par les références littéraires du bonhomme, qui les dissémine dans ses "petites bulles pop" comme le résume Bertrand Dicale, journaliste spécialiste de la chanson française.
"Il a une capacité extraordinaire à marier sujets graves et musique légère, ça c'est l'école des Beatles, la marque des grands compositeurs", poursuit l'homme de radio. Dans son nouvel opus, à côté de l'accrocheur Tout ce qu'on veut dans la vie, on trouve en effet le bien-nommé Danser sur les décombres et le doux-amer Volatile comme...
Beatles
Les Beatles ? L'aimantation s'est faite en deux temps. "Un copain m'avait traîné à l'Olympia, en 1964, il y avait Trini Lopez, Sylvie Vartan et les Beatles au tout début de leur carrière. Bon, on n'entendait rien, on était complétement au fond (rires)", raconte d'abord Louis Chedid.
Puis, il part en vacances en Angleterre, censé "apprendre l'anglais, mais bon on était entre Français et on pensait aux petites Anglaises (sourires)". Une jeune fille, justement, l'emmène voir A Hard Day's Night au cinéma, comédie qui met en scène les quatre garçons dans le vent et dont ils assurent la B.O. "Là, ils m'ont eu jusqu'à la fin de ma vie", lâche-t-il, fredonnant l'accord d'ouverture du morceau-titre. "Je suis tombé en adoration. A partir de là, j'ai tout acheté d'eux."
L'Olympia
Comme les Fab four, lui aussi a chanté à l'Olympia. La première fois, c'était en 1976, en "vedette anglaise" - soit une des nombreuses premières parties - de Nicole Croisille. "Moi je chantais trois chansons, avant la vedette américaine Shuky et Aviva, assez connus à l'époque. Et quand tu sais que c'est à partir de la troisième chanson que tu commences à t'installer avec le public... bonjour le coït interrompu (rires)."
"C'était tellement frustrant cette expérience que j'ai décidé d'attendre de pouvoir monter sur scène tout seul et donc je n'ai pas fait de scène jusqu'à 'Ainsi soit-il', en 1981. Faire des premières parties, ce n'était pas mon truc, je n'ai pas fait ce métier là pour souffrir (rires). J'ai eu la chance de faire des trucs qui ont marché".
A 72 ans, il retrouvera la salle mythique aux lettres rouges les 26 et 27 mai, en tête d'affiche évidemment.
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