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Michel Polnareff de retour avec "Enfin!", vingt-huit ans après "Kâmâ Sutrâ"
Ses fans, les "moussaillons", attendaient cet album depuis près de trente ans. "L'amiral" alias Michel Polnareff sort ce vendredi le bien nommé "Enfin !", le dixième opus de sa carrière, comprenant onze titres foisonnant d'idées et de sonorités.
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Sorti en février 1990, "Kâmâ Sutrâ" s'était écoulé à plus de 200.000 exemplaires, porté par les singles "LNA HO" et l'iconique "Goodbye Marilou".
Par la suite, au fil du temps, Michel Polnareff, 74 ans, l'un des plus grands mélodistes de la chanson et de la pop française, admiré de part et d'autre des frontières hexagonales, s'est fait désirer, reportant un nombre incalculable de fois la sortie d'un dixième album studio.
Mais les "moussaillons" ont apprécié de voir leur idole, bronzée au soleil californien derrière ses fameuses lunettes blanches, tenir la forme lors de son retour triomphal sur les scènes françaises en 2007.
Entre-temps, a été évoqué son retour début 2019 dans la comédie musicale "Le Fantôme de l'Opéra" au Casino de Paris. Une Arlésienne de plus pour le chanteur qui s'est dit "incapable de répondre" sur ce sujet jeudi au Parisien: "C'est un grand mystère. Je me demande même si ce n'est pas un gag."
Dans la ballade tonique "Longtime", il semble ironiser sur son manque d'inspiration : "Longtime, longtime, j'trouve pas les mots pour cette chanson-là, j'ai trouvé que ça, dadadida dadida...". Mais vu sa mélodie prometteuse et son énergie, un parolier extérieur aurait peut-être pu apporter une densité supplémentaire avec un texte et une histoire. Dans "Terre Happy", jolie mélodie où son chant monte dans les aigus, il aborde le thème de l'environnement.
"L'idée c'est de reprendre le principe de +Polnareff's+ [ndlr : sorti en 1971], un disque fétiche pour mes fans. Mélanger des instrumentaux et des chansons montrant mes différentes facettes. Je pense avoir réussi ce pari", a estimé Polnareff auprès du Parisien, annonçant qu'il repartirait "peut-être" en tournée en 2019.
A noter que Michel Polnareff sera l'invité de Laurent Delahousse sur France 2 dimanche 2 décembre à 20h30 après le journal.
Par la suite, au fil du temps, Michel Polnareff, 74 ans, l'un des plus grands mélodistes de la chanson et de la pop française, admiré de part et d'autre des frontières hexagonales, s'est fait désirer, reportant un nombre incalculable de fois la sortie d'un dixième album studio.
Quelques singles depuis 1990
Depuis 1990, ses fans ont dû se contenter de quelques singles sortis ici et là : "Je rêve d'un monde" (1999), "Ophélie flagrant des lits" (octobre 2006) qu'on retrouve dans une nouvelle version dans "Enfin!", et un troisième en décembre 2015, "L'homme en rouge", également repris dans le nouvel album.Mais les "moussaillons" ont apprécié de voir leur idole, bronzée au soleil californien derrière ses fameuses lunettes blanches, tenir la forme lors de son retour triomphal sur les scènes françaises en 2007.
Un âpre conflit avec son producteur
Et ils ont craint le pire en décembre 2016 lorsqu'il a dû annuler les deux dernières dates de sa dernière tournée, en raison d'une embolie pulmonaire bilatérale qui faillit lui coûter la vie. Un motif médical contesté par le producteur Gilbert Coullier, qui estimait que le chanteur avait feint son accident de santé pour annuler ces deux concerts et qui reste depuis sur deux batailles remportées dans la procédure en diffamation intentée par Michel Polnareff.Entre-temps, a été évoqué son retour début 2019 dans la comédie musicale "Le Fantôme de l'Opéra" au Casino de Paris. Une Arlésienne de plus pour le chanteur qui s'est dit "incapable de répondre" sur ce sujet jeudi au Parisien: "C'est un grand mystère. Je me demande même si ce n'est pas un gag."
"Rectification" sur son manque présumé d'inspiration
À propos de toutes ces années blanches, il a en revanche voulu "faire une rectification" : "Quand ils disent que je n'ai pas d'inspiration, le public et le métier confondent deux choses: composer et sortir un disque. Rien ne m'oblige à sortir un disque", a-t-il dit. "Depuis vingt ans, j'ai composé de quoi faire dix disques au moins. Mais cette musique, je l'ai faite pour moi. Quand je suis au piano ou à la guitare et que je compose un truc, ça y est, j'ai joui. Après, c'est à moi de décider si je fais partager l'orgasme ou pas."Un album aux styles éclectiques
En fin de compte, Polnareff donne à partager quelque 66 minutes de musique, chansons mais aussi trois morceaux instrumentaux (celui d'ouverture, l'agréable "Phantom", où on aurait bien aimé entendre des paroles, "Louka's Song" où on entend la voix de son fils, et le très planant final de plus de 9 mlinutes "Agua Caliente"), puisant dans plusieurs genres musicaux : pop, rock, tango, disco, jazz... Le charme fonctionne notamment sur "Positions", un swing cuivré et ludique, ou le doux "Dans ta playlist (c'est ta chanson)". Et l'émotion est au rendez-vous avec "Grandis pas", chanson écrite pour son fils Louka.Dans la ballade tonique "Longtime", il semble ironiser sur son manque d'inspiration : "Longtime, longtime, j'trouve pas les mots pour cette chanson-là, j'ai trouvé que ça, dadadida dadida...". Mais vu sa mélodie prometteuse et son énergie, un parolier extérieur aurait peut-être pu apporter une densité supplémentaire avec un texte et une histoire. Dans "Terre Happy", jolie mélodie où son chant monte dans les aigus, il aborde le thème de l'environnement.
"L'idée c'est de reprendre le principe de +Polnareff's+ [ndlr : sorti en 1971], un disque fétiche pour mes fans. Mélanger des instrumentaux et des chansons montrant mes différentes facettes. Je pense avoir réussi ce pari", a estimé Polnareff auprès du Parisien, annonçant qu'il repartirait "peut-être" en tournée en 2019.
A noter que Michel Polnareff sera l'invité de Laurent Delahousse sur France 2 dimanche 2 décembre à 20h30 après le journal.
L'album "Enfin !" de Michel Polnareff est sorti vendredi 30 novembre 2018. Ecoutez-le ci-dessous :
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