Obsèques de Françoise Hardy : Etienne Daho, Julien Clerc, Sheila, François Ozon autour de Jacques et Thomas Dutronc pour un dernier adieu à la chanteuse

Une grande partie de la famille artistique française a assisté aux obsèques de la chanteuse cet après-midi au cimetière du Père-Lachaise, tandis que des centaines d'anonymes étaient réunis sur le parvis pour exprimer à leur tour leur tristesse.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Les obsèques de Françoise Hardy se sont déroulées ce jeudi 20 juin au cimetière du Père Lachaise à Paris. (BERTRAND GUAY / AFP)

Le temps des adieux : les proches et des centaines d'admirateurs de Françoise Hardy ont pleuré jeudi 20 juin dans l'après-midi au cimetière du Père-Lachaise à Paris l'icône de la chanson, décédée le 11 juin 2024 à 80 ans.

Jacques Dutronc, l'époux de Françoise Hardy dont elle était séparée depuis des années, et leur fils Thomas Dutronc étaient entourés de la famille artistique de la chanteuse, qui n'a pas voulu de cérémonie religieuse.

Les chanteurs et compositeurs français Jacques Dutronc (à droite) et son fils Thomas Dutronc (à gauche) arrivent pour assister à la cérémonie d'enterrement de la chanteuse française Françoise Hardy au cimetière du Père Lachaise, à Paris, le 20 juin 2024. (BERTRAND GUAY / AFP)

Toute une génération de la chanson française était là : Julien Clerc, Laurent Voulzy, Dave, ainsi que Sheila et Salvatore Adamo, particulièrement applaudis à leur entrée sous la coupole du crématorium Père-Lachaise. Ainsi que le réalisateur François Ozon, qui a utilisé plusieurs de ses chansons dans ses films, et le fidèle Etienne Daho.

Nicolas et Carla Sarkozy ont aussi fait le déplacement, tout comme la ministre de la Culture Rachida Dati et Brigitte Macron, qui a été huée, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des chansons de Françoise Hardy ont résonné sur le parvis

La cérémonie d'une demi-heure s'est déroulée dans l'intimité. Les plus grands titres de la chanteuse résonnaient sur le parvis, où s'étaient massées des centaines d'admirateurs, murmurant les paroles de ces tubes qui ont bercé bien plus que leur adolescence, les yeux rougis. Et si je m'en vais avant toi, Le temps de l'amour, Tant de belles choses, ont été diffusés. C'est sur Message personnel (si tu crois un jour que tu m'aimes...) que le cercueil en bois clair a ensuite quitté les lieux.

"Elle a marqué notre vie, des années 1960 à aujourd'hui", a déclaré à l'AFP Jean-Charles, un retraité parisien de 70 ans, vêtu d'un béret basque, dans la foule des admirateurs. "Avec ses textes, on pouvait prendre le temps de se poser et de vivre". "Elle représente toute ma jeunesse, c'était une personnalité discrète, loin du buzz, une très belle femme par rapport aux bimbos d'aujourd'hui", dit Houria, une Parisienne de 71 ans.

Annie, elle, n'était pas née en 1962 lors de la sortie de Tous les garçons et les filles, mais est venue rendre hommage à celle qui lui rappelle sa mère. "Je suis venue aussi pour toute la famille Dutronc", ajoute cette fonctionnaire, qui travaille de nuit et a fait le détour avant de prendre son poste.

Une inhumation en Corse ? 

C'est Thomas Dutronc qui a annoncé le décès de l'idole des yéyé, le 11 juin au soir sur les réseaux sociaux. Sous une photo de lui et sa mère, il a écrit un sobre "Maman est partie". Deux jours plus tard, il est remonté sur scène lors d'un poignant concert dans le Pas-de-Calais. "En Angleterre, on dit 'elephant in the room' (l'énorme sujet dont on évite de parler, NDLR). (...) On ne peut pas traduire en français mais, pour moi, mon 'elephant in the room', c'est le départ de ma maman vers d'autres cieux", a-t-il dit avec pudeur, devant un public ému.

La chanteuse avait émis le souhait d'être inhumée en Corse, plus précisément à Monticello, où vit Jacques Dutronc. Toutefois, aucune demande d'inhumation d'urne sur une propriété privée n'a été reçue, a indiqué jeudi la préfecture de Haute-Corse, interrogée par l'AFP.

Françoise Hardy menait depuis de longues années un combat contre la maladie. Le cancer était apparu dans sa vie dès 2004, prenant plusieurs formes et lui faisant vivre un calvaire. L'artiste confiait ainsi à Paris Match en 2023 qu'elle voulait "partir bientôt et de façon rapide, sans de trop grosses épreuves". Elle s'était aussi prononcée pour le droit à mourir dans la dignité.

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