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Séverin : un clip génial et un bel album aux saveurs brésiliennes

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Olivier Flandin
France Télévisions - Rédaction Culture
Séverin lance son deuxième album solo de la plus belle des manières : avec un clip très réussi qui met en scène le dialogue joyeusement difficile d’un couple franco brésilien, à l’aide de l'outil Google de traduction automatique.
“Les mots que tu formes ma chérie
Ne sont pour moi qu’une mélodie

Et je voyage à domicile
A t'écouter parler à tes copines”.


Ces paroles donnent le ton du clip "France -Brésil" qui fait instantanément sourire ceux qui ont la chance de le découvrir. Réalisé “à la maison“ avec très peu de moyens par Liza Manili, Rudy Kobain et Emilie Krasi, il repose sur les jeux de regards complices du duo qu’il forme avec Kiwi da Gama ( vrai couple dans la vie) associés aux traductions approximatives d'un outil de traduction automatique.

Exotique et classique

Après avoir travaillé avec plusieurs groupe (dont le duo One Two) et pour d’autres interprètes comme Camelia Jordana, Séverin a choisi de réaliser et de produire lui même ce deuxième album solo "ça ira tu verras" sous son propre label Néon Napoléon. Multi intrumentiste il s’est positionné comme chanteur plus “traditionnel” en s'appuyant sur l’implication  d’amis musiciens qui jouent habituellement avec des groupes comme Mustang ou Revolver.

Au delà du délicieux clip "France-Brésil" , aventurez-vous à écouter les 10 titres de l’album (enregistré en cinq jours) qui se dégustent comme un bon cocktail, à la fois léger, sucré et épicé. Séverin surprend par la large palette de ses inspirations musicales, brésiliennes, pop, et plus classiques. On passe d’ambiances minimalistes et exotiques à la Pierre Barouh (qu'il cite comme référence) ou Mathieu Boogaerts à des arrangements de cordes plus proches d’un William Sheller (“Amélie”).

Histoires simples

Le tout dégage toutefois un ton très personnel. Les thèmes des chansons aux textes ciselés, simples et directs, nous emmènent sur différents chemins d'histoires et de rencontres. On croise des souvenirs de pensionnat scolaire, la mémoire d'un  père disparu mais aussi les “tragédies banales” de vies de couples, ou des questionnements sur un pays défiguré par son stress sécuritaire. Le tout servi avec humour et délicatesse.

  (Georges Jérusalmi)

Au final, un seul regret : la durée de l'album, qui nous semble un peu courte. Histoire peut-être de nous mettre en appétit pour une tournée avec un premier concert annoncé le 7 avril 2016 aux Etoiles à Paris.

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