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La Folle Journée de Nantes : quand Schubert résonne dans le tramway

C’est l’ADN du festival nantais, faire connaître et rendre la musique classique accessible à tous. Et parfois dans des lieux insolites. Comme dans le tramway, où deux pianistes ont donné un récital étonnant, pour le plus grand plaisir des voyageurs.

Article rédigé par Stéphane Hilarion
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Les pianistes Manuel Vieillard et David Salmon en concert dans le tramway de Nantes à l'occasion de La Folle Journée. (CAPTURE D'ÉCRAN FRANCE 3 / D. LEROY)

Un concert dans une rame de tramway, l’image a de quoi surprendre. C’est pourtant ce lieu insolite qu’on choisit les pianistes Manuel Vieillard et David Salmon du Geister Duo pour installer leur clavier le temps d’un récital d’œuvres de Schubert à l’honneur du festival cette année. Un concert qui a quelque peu surpris les voyageurs, ravis de cette parenthèse enchantée. "C’est une très belle idée, c’est très agréable", se réjouit une passagère. "D’habitude, il n’y a pas trop d’ambiance dans le tram, donc c’est bien. Ce n’est pas du tout ce que j’écoute, mais de temps en temps, comme là, ça fait du bien", renchérit une jeune femme.     

Folle Journée de Nantes : Schubert dans le tram
Folle Journée : Schubert dans le tram Folle Journée de Nantes : Schubert dans le tram (FTR)

Schubert le voyageur

C’est le thème de cette édition 2022 consacrée au compositeur autrichien, figure emblématique de la musique romantique allemande. Alors, Manuel Vieillard et David Salmon ont décidé de lui faire prendre le tram le temps d’un récital. Une première pour ces deux jeunes pianistes, plus habitués à se produire sur la scène de salles de spectacle classiques. "C’est rigolo, effectivement ça bouge un peu dans tous les sens, et le piano se décale sous nos doigts. Contrairement à d’habitude, c’est un peu plus difficile à gérer. Et puis il y a les gens qui nous regardent depuis l’autre quai et qui se demandent ce que l’on est en train de faire. Et bien on est en train de jouer dans un tram, voilà, du Schubert", rigole David Salmon.

Une première aussi pour Vincent Morin-Desevedavy, qui fournit les instruments pour la Folle Journée, et qui a dû avec ses équipes, trouver une place pour le piano dans cet espace exigu : "Peut-être que des passagers du tram auront eu envie d’apprendre à jouer du piano. C’est comme ça que les vocations naissent, et c’est pour cela que l’on accompagne les festivals, et notamment la Folle Journée".

Et c’est effectivement l’ambition de La Folle Journéedont c’est la 28e édition cette année : rendre accessible et faire connaître la musique classique à un large public avec des concerts d'une durée de quarante-cinq minutes en moyenne,  proposés à des prix attractifs. Et chaque année, plusieurs milliers de places sont réservées aux scolaires.  

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