Le pianiste Richard Clayderman de retour avec l'album "Forever Love", sur le thème de l'amour, et une tournée
L'un des pianistes les plus populaires au monde, âgé de 68 ans, publie la semaine prochaine son 35e album autour du thème de l'amour.
"La musique d'ascenseur a des vertus: on l'entend partout !": le pianiste français Richard Clayderman, adulé à l'étranger, est capable d'autodérision. A 68 ans, il est de retour avec un 35e album studio le 25 février, Forever Love, réunissant des inédits et des adaptations de chansons sur le thème de l'amour signées notamment Ed Sheeran, Coldplay, Adele, les Bee Gees, Stevie Wonder et Whitney Houston. Un album qu'il défendra sur scène avec une nouvelle tournée qui passera cette année par l'Amérique latine, les Etats-Unis, le Canada et la Chine.
C'est à la mélodie toute simple de "Ballade pour Adeline" qu'il doit son succès
Surnommé le "Mozart du Walkman" par Renaud dans une chanson de 1981, sacré "prince du romantisme" par l'ancienne Première dame Nancy Reagan, l'artiste révélé en 1977 par la mélodie entêtante de Ballade pour Adeline (écoulée à plus de 22 millions d'exemplaires dans 38 pays), n'a jamais quitté la scène depuis. Il revendique à ce jour plus de 2 000 concerts, 1 400 enregistrements et 90 millions d'albums couronnés par 340 disques d'or et de platine.
Suivi par deux millions de personnes sur Facebook, l'un des pianistes les plus populaires au monde n'en revient toujours pas : "J'ai été très surpris par le succès. J'étais le pianiste de Thierry Le Luron et le compositeur Paul de Senneville m'a proposé un jour d'adapter au piano Ballade pour Adeline. On s'est dit 'on verra bien ce que ça donne'... ", se souvient-il. "Cela a été un détonateur terrible pour ma carrière. On était pourtant en pleine période disco... Cette mélodie toute simple, devenue universelle, a touché le coeur des gens. Depuis, je n'ai jamais arrêté... ", confie Richard Clayderman, 68 ans.
Sa reprise de "I Just Called to Say I Love You" de Stevie Wonder
Un père professeur de piano
Il a commencé à jouer à cinq ans, son père étant professeur de piano et donnant ses cours sur l'instrument familial placé dans le salon. "J'ai été attiré naturellement. Il m'a donné les bases et j'ai été admis au Conservatoire à mes douze ans", se remémore Richard Clayderman, qui a été accompagnateur de plusieurs artistes dont Thierry Le Luron. "Il m'a imposé dans les émissions. Je lui dois beaucoup...", poursuit-il.
Après le succès de Ballade pour Adeline, il se produit treize fois à la prestigieuse Salle Pleyel, alors dédiée à la musique classique. "J'ai toujours eu des détracteurs... Des musiciens classiques ne comprennent toujours pas, sauf ceux qui m'accompagnent sur scène. A la fin du concert, ils se rendent compte de la ferveur du public. C'est une petite revanche", relève Richard Clayderman.
Sa surprise de la Saint-Valentin 2022 avec "Perfect Symphony"
A mi-chemin entre "pianiste classique et pianiste de musique populaire"
Lui se réjouit que le public puisse s'intéresser au répertoire classique à travers sa musique: "Ma plus belle récompense, ce sont les enfants qui débutent le piano avec mes morceaux", explique celui qui se considère toujours comme "un modeste interprète". Il loue le travail du compositeur Paul de Senneville qui, s'il ne joue d'aucun instrument, "a le don pour trouver des mélodies qui parlent aux gens". "Mon travail est de les retranscrire pour le piano et de les interpréter. Je me donne du mal pour que ça sonne bien", décrit-il.
Il regrette malgré tout que le succès à l'étranger l'ait éloigné de la France. "Je me situe entre pianiste classique et pianiste de musique populaire. Ce titre de prince du romantisme que m'a donné Mme Reagan, va très bien avec la musique que je joue. En France, c'est un peu péjoratif, alors qu'à l'étranger, la France est la patrie du romantisme", souligne le musicien qui vit à Paris. "C'est bien connu: nul n'est prophète en son pays...", sourit-il.
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