Les voix de la Renaissance envoûtent littéralement l’abbaye du Thoronet
Dans le cadre des rencontres internationales de musique médiévale du Thoronet (Var), l’ensemble Clément-Janequin, composé de cinq hommes, a permis au public de découvrir la musique religieuse de la Renaissance. Des polyphonies envoûtantes et troublantes.
Reportage : Laurent Verdi, Emmanuel Felix, Patrick Hubert et Jimmy Juvigny
Musique sacrée avant d'être profane
Au Moyen-Age et jusqu’à la Renaissance, la musique est d’abord sacrée avant d’être profane. Mais le programme proposé par l’ensemble Clément-Janequin, ne présentait que l’aspect religieux de ces chants dont la particularité est le développement de la polyphonie. Une innovation par rapport à la voix unique apparue au IXème siècle et qui, à force de travail, d’évolutions et de recherches aboutira à la fin du XVIème siècle, donc à la fin de la Renaissance, à des pièces musicales riches de soixante voix.
Les femmes interdites de chant
Religieuse, cette musique l’est d’abord dans son expression musicale, reflet de la société de l’époque. Comme les femmes étaient interdites de chant (on se demandait encore si elles avaient une âme…), et que des voix plus aigües sont indispensables à la richesse de l’harmonie aux côtés des tonalités de basse, de baryton ou de ténor, le rôle "féminin" est tenu par un contre-ténor, en l’occurrence Dominique Visse, le directeur de l’ensemble Clément-Janequin.
L'abbaye du Thoronet, lieu parfait
Cette musique toute en vibration destinée à élever l’esprit vers le divin a trouvé le lieu qui lui convenait avec l’Abbaye du Thoronet, une abbaye du XVIème siècle à l’architecture particulièrement réussie du point de vue de l’accoustique. Celle-ci met en valeur et équilibre les harmonies notamment en permettant au son de résonner pendant douze secondes.
Le festival se termine ce jeudi 30 juillet.
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