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Marseille ressuscite les musiques interdites sous le régime nazi
Jusqu’au 31 mars, la maison de la région à Marseille propose une série de conférences, expositions et concerts autour des "Mémoires pour demain". En partenariat avec le festival des "Musiques interdites" qui célèbre en 2015 son 10e anniversaire, un hommage sera rendu le 15 mars aux compositeurs juifs persécutés, voire tués par le régime nazi.
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Temps de lecture : 3min
Reportage : L.Aubert / F.Di Cesare / P.Elia
Le chiffre a de quoi faire frémir. Une trentaine de compositeurs juifs assassinés dans les camps de la mort sous le régime nazi. Une cinquantaine poursuivis, emprisonnés ou contraints à l’exil. C’est en mémoire à ces artistes martyrs que le festival des Musiques interdites a été créé il y a dix ans dans la cité phocéenne. Chaque année au mois de juillet, de grands musiciens en collaboration avec l’Opéra et l’Orchestre philarmonique de Marseille rendent hommage à ce que l’Allemagne nazie avait qualifié de "musique dégénérée".
Des dizaines de compositeurs juifs persécutés
A partir de 1933, les compositeurs juifs vont être systématiquement persécutés par le régime : des dizaines de compositeurs, parmi les plus doués de leur génération, vont ainsi être pourchassés, emprisonnés voire exterminés dans des camps.
C’est ce qui est arrivé notamment à Pavel Haas. Le compositeur tchèque est arrêté en 1941. Au camp de Theresienstadt où il est interné pendant 3 ans, il compose huit œuvres parmi les plus belles de son répertoire. Une création qui s’arrête brutalement en octobre 1944. L’artiste est transféré à Auschwitz où il est gazé, un jour après son arrivée. Les échos du passé
Des destins comme celui là se comptent par dizaines. Viktor Ullmann, Erwin Schuloff… D’autres ont eu plus de "chance", comme Erich Wolfgang Korngold qui réussit à fuir aux Etats-Unis ou Erich Itor Kahn, interné un temps au camp des Milles près de Marseille avant d’être autorisé à quitter la France. Le camp, qui a laissé une empreinte indélébile dans la mémoire des marseillais, est aujourd’hui au centre de l’événement "Mémoire pour demain – Génocides, mécanisme du pire au XXe siècle", un mois de débats, de documentaires et de concerts pour "Comprendre hier pour vivre ensemble demain".
En point d’orgue, ce concert donné le 15 mars à la maison de la région par l’assocation pour le festival des Musiques interdites. Le pianiste Vladik Polionov y jouera notamment la Sonate que Viktor Ullman composa à Theresienstadt avant d’être exécuté, ainsi que des œuvres d’Erwin Schuloff et d’Erich Itor Kahn. Une musique interdite aujourd’hui ressuscitée.
Concert "Musiques Interdites" avec Vladik Polionov, le dimanche 15 mars à la Maison de la Région
61 La Canebière, 13001 Marseille.
Des dizaines de compositeurs juifs persécutés
A partir de 1933, les compositeurs juifs vont être systématiquement persécutés par le régime : des dizaines de compositeurs, parmi les plus doués de leur génération, vont ainsi être pourchassés, emprisonnés voire exterminés dans des camps.
C’est ce qui est arrivé notamment à Pavel Haas. Le compositeur tchèque est arrêté en 1941. Au camp de Theresienstadt où il est interné pendant 3 ans, il compose huit œuvres parmi les plus belles de son répertoire. Une création qui s’arrête brutalement en octobre 1944. L’artiste est transféré à Auschwitz où il est gazé, un jour après son arrivée. Les échos du passé
Des destins comme celui là se comptent par dizaines. Viktor Ullmann, Erwin Schuloff… D’autres ont eu plus de "chance", comme Erich Wolfgang Korngold qui réussit à fuir aux Etats-Unis ou Erich Itor Kahn, interné un temps au camp des Milles près de Marseille avant d’être autorisé à quitter la France. Le camp, qui a laissé une empreinte indélébile dans la mémoire des marseillais, est aujourd’hui au centre de l’événement "Mémoire pour demain – Génocides, mécanisme du pire au XXe siècle", un mois de débats, de documentaires et de concerts pour "Comprendre hier pour vivre ensemble demain".
En point d’orgue, ce concert donné le 15 mars à la maison de la région par l’assocation pour le festival des Musiques interdites. Le pianiste Vladik Polionov y jouera notamment la Sonate que Viktor Ullman composa à Theresienstadt avant d’être exécuté, ainsi que des œuvres d’Erwin Schuloff et d’Erich Itor Kahn. Une musique interdite aujourd’hui ressuscitée.
Concert "Musiques Interdites" avec Vladik Polionov, le dimanche 15 mars à la Maison de la Région
61 La Canebière, 13001 Marseille.
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