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Tous les visages de la harpe au festival Harpe en Avesnois

Depuis 21 ans , le festival Harpe en Avesnois s'emploie à populariser cet instrument méconnu du grand public. L'édition 2015, jusqu'au 15 février, offre une belle occasion d'en découvrir les nombreuses facettes.
Article rédigé par Jean-Michel Ogier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La harpe en festival: Duo Nefeli
 (France3/culturebox)

Quel est le point commun entre Lily Laskine et Andreas Vollenweider ? La harpe. Cet instrument à la fois encombrant et aérien, évoque immédiatement un imaginaire romantique et féerique.

Un instrument dont l'origine remonte à la nuit des temps et dont les premières représentatioons picturales datent de 5 millénaires avant Jésus-Christ. Un instrument qui nous transporte dans les salons de Versailles où Marie-Antoinette le faisait résonner mais aussi en Amérique Latine, en Afrique ou en Asie (son équivalent birman: le Saung est un des plus vieux instruments encore joué aujourd'hui) ou en terres celtes. Hector Berlioz a été un des premiers à la mettre à l'honneur dans ses œuvres symphoniques. Ravel et Fauré suivront son chemin.

Auourd'hui, les spectateurs du festival Harpe en Avesnois ont pu entendre une oeuvre pour harpes et basson composée par François Boulard, qui met en résonnance Van Gogh et les estampes japonnaises.

Reportage: Laura Levy, Jean-Pascal Crinon, Marc Graff
La harpe est un instrument qui, malgré sa taille et son encombrement (47 cordes, 7 pédales) est plutôt joué par des femmes; même si le chevelu harpiste suisse Andreas Vollenweider prouve le contraire. 
Voilà sans doute pourquoi c'est une femme, Marianne Moriceau, qui en parle le mieux dans un poème dédicacé à l'association Harpe en Avesnois.

Ses courbes semblables à ceux d'une femme
Se doivent d'être caressées, effleurées.
On la croît un ange,
Parfois, c'est le cas, mais quelque part gronde sa force.
Elle est douce ou puissante.
Elle fait rêver ou frissonner.
Son pouvoir de séduction
Est ce mélange de douceur et de force qui émane d'elle.

Ses courbes semblables à ceux d'une femme
Peuvent surprendre.
On peut s'y méprendre.
On la confine dans un style,
Elle s'y dérobe.
On la marie à l'un ou à l'autre
Mais au fond, elle est libre.
Libre d'être caressée ou maltraitée
Aimée ou détestée.

Ses courbes semblables à ceux d'une femme
Nous poussent à ouvrir notre imagination.
Elle nous envoûte, nous fascine
Et si on s'approche,
Et que l'on écoute son doux murmure,
Ce ne sont pas tout à fait,
Pas seulement, des courbes qui ressemblent
A ceux d'une femme.

Harpe en Avesnois jusqu'au 15 février 2015

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