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Les Beastie Boys en colère contre une pub féministe qui détourne leur chanson "Girls"

L'entreprise californienne de jouets pour filles fait valoir son droit à la parodie alors que le groupe américain s'oppose à l'utilisation commerciale de ses morceaux.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Capture d'écran de la publicité de l'entreprise GoldieBlox. (FRANCETV INFO )

Pour les besoins de sa cause, GoldieBlox, qui commercialise des panoplies de bricolage ou encore des jeux de construction pour les petites filles, a détourné la chanson Girls des Beastie Boys dans une publicité féministe. Mais l'entreprise californienne n'a, semble-t-il, pas demandé la permission au groupe américain, comme le raconte ce blog du New York Times (en anglais). Ce qui n'est pas du goût de ses membres. Selon la start-up, les avocats du groupe l'ont menacée de l'attaquer en justice pour violation des droits d'auteur, rapporte The Guardian

Le spot met en scène trois filles qui déploient leur génie créatif pour créer une réaction en chaîne. En fond sonore, le morceau des Beastie Boys revu et corrigé par rapport à la version originale (1986) dans laquelle le groupe invitait les filles à faire le ménage, la vaisselle, la lessive... La vidéo a été vue plus de 8 millions de fois en une semaine, selon le Huffington Post.

La parodie légale ?

Le groupe a écrit une lettre à la start-up de jouets, qui vise à encourager les filles à s'intéresser aux sciences et aux technologies, pour expliquer qu'il s'opposait à toute utilisation de sa musique dans un but commercial. Une volonté exprimée dans le testament d'Adam Yauch, cofondateur des Beastie Boys, décédé en 2012, comme le rapporte L'Express. 

Dans son courrier, le groupe demande également des explications à la start-up, affirmant cependant qu'il soutient le message de GoldieBlox. Mais arguant de menaces judiciaires de la part des avocats du groupe, l'entreprise a répliqué en assignant les musiciens en justice pour devancer toute attaque. Elle avance que la parodie d'une œuvre originale est légale, comme l'explique The Guardian. Les deux parties se dirigent donc vers un procès en Californie.

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