Costumes nazis, filles dans son lit et amour du whisky : le chanteur Lemmy Kilmister en trois anecdotes
Véritable légende du rock'n'roll, le chanteur et bassiste de Motörhead a brûlé la vie par les deux bouts. Il est mort à 70 ans.
Une vie faite de sexe, de drogues et de rock'n'roll, comme le veut la maxime. Lemmy Kilmister, le chanteur du groupe de heavy metal Motörhead, est mort à l'âge de 70 ans, mardi 29 décembre. Il souffrait d'un cancer, a annoncé le groupe dans un communiqué.
Véritable légende de la musique, il laisse derrière lui une vingtaine d'albums et des hymnes connus internationalement, comme "The Ace of Spade". Même si les hommes morts ne racontent pas de contes (en anglais, "Dead Men Tell No Tales"), comme le disait l'un de ses titres en 1979, francetv info revient sur trois anecdotes qui définissaient l'emblématique Lemmy de Motörhead.
Il était fasciné par le régime nazi
Croix de Malte autour du cou, képi nazi sur la tête : Lemmy Kilmister a beaucoup fait parler de lui pour son look excentrique. Dans une interview au fanzine New York Waste (en anglais), la rockstar a expliqué son goût pour les objets datant du IIIe Reich : "Je ne collectionne pas uniquement des trucs nazis, mais des objets de tous les pays de l'Axe", précisait-il.
En 2008, Lemmy créé le scandale en posant en uniforme nazi pour un magazine allemand, ce qui est interdit dans le pays, raconte le Guardian (en anglais). "Depuis le début des temps, les méchants ont toujours eu les meilleurs uniformes. Napoléon, les confédérés, les nazis. Ils avaient tous des uniformes de tueurs, explique-t-il à New York Waste. Je veux dire que l'uniforme des SS était génial. C'était les rockstars de l'époque."
Lemmy era aficionado a la historia, el nunca fue nazi, pero creía algo, los malos tienen los mejores uniformes... pic.twitter.com/M7ajNxISaQ
— ★(A)ZombieWolf★RIP (@vultriaisk) 29 Décembre 2015
Pas question pour autant de partager les idées politiques d'Adolf Hitler : "Ne me dis pas que je suis un nazi, lance-t-il au Guardian. En 1967, j'ai eu ma première petite amie noire et un paquet d'autres depuis. Je ne comprends juste pas le racisme, j'ai jamais pensé que c'était une option."
Il aurait couché avec plus de 2 000 femmes
Lemmy Kilmister n'a jamais caché son amour pour les femmes et s'est régulièrement affiché aux bras de demoiselles peu vêtues. A Libération, il expliquait s'être installé à Los Angeles (Etats-Unis) "parce que les filles sont à moitié à poil". C'est d'ailleurs pour séduire qu'il aurait commencé à faire de la musique. "Un vrai piège à gonzesses, la guitare... Je ne vis que pour les nanas et les fans", racontait-il encore au journal français.
La sexualité débridée de Lemmy a aussi fait sa légende. Dans un documentaire de la chaîne britannique Channel 4, intitulé Motörhead : Live Fast, Die Old ("Vivre vite, mourir vieux", en français), le journaliste affirme que le chanteur aux rouflaquettes aurait "couché avec près de 2 000 femmes".
Plus modeste sur ses capacités de séducteur, Lemmy ne revendique qu'un millier de conquêtes, dans une interview au Tampa Bay Times (en anglais). En 2009, le magazine masculin Maxim lui attribue aussi la huitième place dans son palmarès des "légendes vivantes du sexe".
Il détestait l'héroïne et... les légumes
Pas très adepte de l'adage "un esprit sain dans un corps sain", Lemmy y va fort sur la bouteille. Notamment sur le Jack Daniel's, dont il était un grand amateur. Pour ménager son diabète, il expliquait en août dernier au Guardian avoir été obligé de troquer son whisky préféré contre la vodka-orange. A Los Angeles, Lemmy a pris ses quartiers au Rainbow Bar, un club sur le célèbre Sunset Boulevard. Le patron a maintenu, au risque de poursuites, le seul espace fumeur de la ville rien que pour lui, notait Libération en 2006.
Et si Lemmy Kilmister s'est vanté d'avoir consommé toute sortes de substances psychotropes, il déteste cependant l'héroïne. Et ce, par-dessus tout : "Je hais cette merde, raconte-t-il à Goldmine (en anglais). Ça a tué beaucoup de mes amis." A son fils, il dit d'ailleurs n'avoir donné qu'un seul conseil : "Ne touche jamais à l'héroïne. Jamais !"
A part ça, force est de constater que Lemmy n'a pas fait grand chose pour rester en bonne santé. "Personnellement, je ne mange jamais de légumes : c'est trop sain pour moi, s'amusait-il dans les colonnes de Libé. Mon modèle, c'est Humphrey Bogart dans sa chaise roulante, dévoré par le cancer, qui continuait à donner des fêtes somptueuses." Il n'en aura pas eu le temps. Lemmy Kilmister est mort seulement deux jours après le diagnostic de son cancer foudroyant.
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