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Côtes-d'Armor : il trouve des partitions dans sa résidence secondaire et sauve de l'oubli un compositeur du XIXe siècle

Les partitions dormaient dans un carton, oubliées depuis des dizaines années dans la cave d'une maison d'Etables-sur-mer, dans les Côtes-d'Armor, et elles auraient pu finir à la poubelle.

Article rédigé par franceinfo
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Les partitions sont signées d'Eugène Anthiome, un compositeur oublié de la seconde partie du XIXe siècle. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

L'histoire débute il y a une dizaine d'années, quand Michel Léger, un Parisien, achète une résidence secondaire à Etables-sur-Mer, en Bretagne, rapporte France Bleu Breizh Izel jeudi 21 mars. Dans la cave de la belle demeure, il tombe sur des cartons oubliés remplis de vieilles partitions. Certaines sont éditées, d'autres manuscrites. Elles ont pour point commun d'être toutes signées d'un certain Eugène Anthiome.

Ce nom n’évoque rien à Michel Léger, mais il attise sa curiosité. "Les partitions auraient pu finir à la poubelle, mais comme je suis moi-même un grand amateur classique, je cherche à en savoir plus", raconte-t-il. Michel Léger découvre alors qu'Eugène Anthiome est l'homme qui a fait construire cette maison. Surtout, l'auteur des partitions est un compositeur français de la seconde moitié du XIXe siècle qui est tombé dans l'oubli.

Eugène Anthiome a été le premier professeur de Maurice Ravel. Il a essentiellement écrit des pièces pour piano.

Michel Léger

à France Bleu Breizh Izel

Michel Léger fait alors venir dans la grande maison d’Étables "des copains musiciens" pour l'aider à déchiffrer les partitions. "Les week-ends de déchiffrage ont duré plusieurs années, une période très agréable", se souvient-il. Les "musiciens déchiffreurs", tous professionnels, commencent alors à jouer la musique d'Eugène Anthiome lors de concerts à Paris, Venise, ou encore à la Folle journée, le festival de musique classique organisé à Nantes. À chaque fois, l'accueil du public est enthousiaste.

De cette musique, les musiciens tirent un disque, sorti il y a peu. "C’est une aventure de sortir un disque, il est sorti il y a quelques semaines et il a déjà de très bonnes critiques, notamment dans Classica qui fait un peu autorité dans ce domaine", ajoute Michel Léger. Plus d’une dizaine d’années se sont écoulées entre la découverte des premières partitions et la sortie du disque. L'histoire n'est sans doute pas terminée, car il reste encore des dizaines de partitions à déchiffrer, toutes conservées précieusement dans des cartons, que Michel Léger a remontés dans son salon. Selon Michel Léger, "il y a dans les cartons encore de quoi faire plusieurs disques".

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